Tafescopie : La télécommande

Le diagnostic du docteur-président est très précis : la plupart des maux dont souffre actuellement notre pays proviennent d’un seul et même agent pathogène : la… télécommande. Donc, la télécommande est le « virus » qui a empêché notre hyper-président de dérouler, neuf années durant, tous les merveilleux programmes qu’il avait concoctés à notre intention. Et le Président nous a encore juré cette semaine depuis Parakou, que cette vilaine télécommande est actionnée depuis…Paris. Mais c’est qui donc ce ou ces bourreaux qui nous condamnent aux ténèbres, et ceci depuis la ville –lumière ? « Qui sont donc ces serpents qui sifflent sur nos têtes » ? Quel est donc cet étrange personnage qui, télécommande en main, zappe systématiquement sur tous les projets de développement du « Grand banquier et Grand développeur » pour emprunter les mots magiques du sieur Henri Zinwota ? N’y a-t-il personne pour lui arracher la télécommande et la jeter dans la Seine ? Des questions, encore des questions…Mais évidemment, s’il y a une télécommande, « c’est qu’il y a deux cas », pour parler comme le célèbre comédien ivoirien Agalawal : soit le Bénin tout entier est un appareil électroménager du genre poste téléviseur, soit ce pays est carrément assimilable à un …ventilateur (Ah oui...). Dans l’optique où l’on pencherait pour la première hypothèse, il y a deux cas : ou le Bénin tout entier est un poste téléviseur, ou le peuple béninois et ses dirigeants sont tous des acteurs d’une série télévisée à rebondissements, dont le scénario est écrit par un réalisateur douillettement installé sur les bords de la Seine. Il programmerait ainsi les crises à volonté, et choisirait les acteurs pour les premiers et seconds rôles, selon ses convenances…Ce serait donc à sa fertile imagination, que nous devions des épisodes épiques tels que les affaires « d’empoisonnement » ; « Icc service s » ; « Cen-sad », le « dossier coton »…De grands acteurs, désormais mondialement connus, tels que Boni Yayi, Patrice Talon, Angelo Houssou, Guy Aplogan, Emile Tégbénou, Armand Zinzindohoué…j’en passe et des meilleurs lui doivent leur célébrité …C’est sûr que dans les années à venir, on entendra parler de l’ « homme à la télécommande » au festival de Cannes ou au Fespaco…Dans l’hypothèse du ventilateur, il y a deux cas : soit comme l’a affirmé Me Adrien Houngbédji, nous avons vraiment à la tête du Bénin un « gouvernement ventilateur », soit, c’est l’homme à la télécommande qui malmène le « moulin à vent » dans tous les sens. Et là aussi, il y a deux cas…Où on change de ventilateur, ou carrément on achète un climatiseur pour définitivement vivre en paix…Mais si toute abstraction faite, il se révèle que « l’homme à la télécommande » est celui à qui vous songez en lisant ces lignes, il y a toujours deux cas : ou le Monsieur en question est un « babariba », ou il est un « babadaho » comme le chante G.G. Lapino. Et si jamais il est un « babadaho », donc c’est un « agbalagba ».Et là aussi…
Tafê