Choix d’un mandat unique à la tête de l’Etat Une option qui met Talon sur orbite :

Angelo DOSSOUMOU, Isac A. YAÏ 27 juin 2016

Trancher les dossiers délicats sans aucune appréhension. C’est un privilège. Le président Patrice Talon a décidé de se l’offrir en promettant le 6 avril 2016 de ne briguer qu’un seul mandat à la tête de l’Etat. Deux mois après cet engagement inédit, les Béninois peuvent d’ores et déjà juger de la pertinence du choix de l’homme d’affaires devenu président. Premier acte, la politique-spectacle, jadis continuellement servie et avalée par les populations à grande gorgée de messes de remerciement, de marches de soutien à la gloire d’un homme et de ses actions pour le développement de la nation est devenue une relique sous la Rupture. Sans tambour ni trompette, le président Patrice Talon et ses collaborateurs travaillent. Mieux, ils décident et tranchent les dossiers délicats sans pression et sans arrière-pensée dans l’optique de faire du Bénin un havre de paix pour chacun et pour tous.
Sinon, sans cette option qui amène l’actuel locataire de la Marina à ne pas regarder constamment dans les rétroviseurs ou à être hanté par une quelconque réélection, qu’en sera-t-il aujourd’hui du règlement définitif de la question de la désignation des chefs-lieux ? Patrice Talon et son gouvernement auraient-ils eu, aussi tôt, le courage politique de ranger au placard de l’histoire les institutions budgétivores, les multiples décrets à incidence financière en faveur des travailleurs signés à la veille de son départ du pouvoir par Boni Yayi ou encore d’engager des réformes politiques et institutionnelles qui limitent les prérogatives du chef de l’Etat ou même dans l’Attribution, organisation et fonctionnement (Aof) des ministères ?

Un mandat, une gouvernance optimale !
Bref, les signes annonciateurs de la chaîne de prouesses qui pourraient découler de l’option du président Talon de gouverner en toute sérénité en ne sollicitant pas un second mandat sont déjà visibles. Contrairement à ses prédécesseurs, il s’est donné les moyens d’avoir les coudées franches pour mener les réformes salvatrices en vue de mettre véritablement le Bénin sur les rails du développement. Car, il est connu de tous que non seulement pour faire des omelettes, il faut casser des œufs mais, qu’à vouloir plaire à tous ses concitoyens et se lancer dans le populisme et des opérations de charme, il est certain que quelle que soit la volonté, bien de réformes seront rangées dans les tiroirs.
Mais, avec le président Talon, le boulevard d’une gouvernance optimale est ouvert. C’est même l’assurance d’une gestion du pays sans des a priori et la hantise d’un second mandat qui freine parfois les élans ‘‘développementalistes’’. Aussi, les Béninois ont-ils des raisons de ne pas craindre au cours de son mandat, qu’une gestion hasardeuse des affaires publiques et donc des scandales ne soient à reprocher à l’équipe du président Patrice Talon. En définitive, avec l’option du mandat unique, au bilan, les Béninois s’attendent à moins de mauvaise gouvernance, de corruption, à une lutte implacable contre l’impunité et la compromission…Des prétentions légitimes des masses laborieuses pour lesquelles le président Patrice Talon s’est donné les atouts, et il faut vraiment l’y encourager.



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