Fin de formation en alphabétisation à Gbèto Fongbo : 102 apprenants reçoivent leur parchemin

Isac A. YAÏ 3 octobre 2014

Les apprenants en en alphabétisation de Gbèto Fongbo fiers de recevoir leurs attestions

Après 10 mois de formation, les apprenants en alphabétisation de Gbèto Fongbo dans la commune de Zè reçoivent leur attestation. 150 inscrits au départ, ils sont 102 dont 89 en alphabétisation initiale et 13 à un niveau élevé d’alphabétisation à franchir la ligne d’arrivée. Ils ont reçu leur parchemin hier en présence des responsables de l’Ong Hunger Free World, initiatrice de cette formation. Pour Fatoumatou Zossou, représentante de l’Ong Hunger Free World au Bénin, l’alphabétisation est l’une des activités de départ de cette Ong. « Nous sommes dans le développement communautaire et nous ne pouvons pas prétendre développer une communauté si elle ne sait pas écrire et lire, ne serait-ce que dans sa langue », a-t-elle précisé. Pour elle, l’alphabétisation est un outil fondamental qui permet aux populations de sortir de l’ignorance et de contribuer au développement de leur localité. « Nous soutenons cette initiative car, elle est une action qui vise le développement. De plus, nous sommes des professionnels de l’alphabétisation », a expliqué André Zossou, coordonnateur du projet généralisation et développement de l’environnement lettré au ministère de la culture.
La sortie de cette promotion coïncide avec les dix ans d’alphabétisation de l’Ong Hunger Free Word à Gbèto Fongbo. « En dix ans, nous avons eu 1265 inscrits et 564 ont pu obtenir leur parchemin », a indiqué Bahini Robert, porte-parole des enseignants. Pour la représentante de Hunger Free Word, le taux d’abandon des cours s’explique par le fait que certains apprenants priorisent les travaux champêtres dès que la saison des pluies commencent. « Nous réfléchissons pour baisser ce taux d’abandon en partageant les expériences des autres pays membres de Hunger Free World », a-t-elle ajouté. Quant aux récipiendaires, leur représentante précise que des dispositions sont en train d’être prises pour les maintenir dans cette dynamique. « Nous ferons en sorte qu’ils continuent de travailler et de faire des recherches afin de s’améliorer. Pour les amener à écrire davantage, nous sommes en train de vouloir créer un journal dans lequel ils vont rédiger des articles sur plusieurs thématiques », a-t-elle ajouté. Pour Fatoumatou Zossou, son souhait est de voir les populations continuer les œuvres entamées ensemble, même après le départ de Hunger Free World.



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