Sensibilisation sur la sécurité routière : Espiab et Cnsr posent 2 radars pédagogiques sur l’axe Akassato-bohicon

Isac A. YAÏ 10 juillet 2017

L’axe Akassato-Bohicon enregistre souvent des accidents mortels. Pour réduire les risques d’accidents, il est désormais posé sur cet axe par l’Ong Espace d’idées et d’actions pour le Bénin (Espiab) en collaboration avec le Centre national de sécurité routière (Cnsr) deux radars pédagogiques.

Sensibiliser les usagers de la route sur la limitation de vitesse afin d’éviter certains accidents mortels. Tel est l’objectif de l’Ong Espace d’idées et d’actions pour le Bénin (Espiab) en implantant deux radars pédagogiques à Guèmè et à Cana dans la commune de Zogbodomey. Ces deux radars qui entrent désormais dans le patrimoine du Centre national de sécurité routière (Cnsr) ont été mis en service le vendredi dernier par les responsables de l’Espiab, du Cnsr et les autorités du ministère des infrastructures et des transports et celles du ministère de l’intérieur. Ces deux radars pédagogiques, une première au Bénin, affichent aux conducteurs leurs vitesses. « Ce système est une première au Bénin. De loin, le radar notifie la vitesse de l’usager. Lorsqu’il est en dessous de 70 km/h, l’appareil lui notifie sa vitesse au vert. Lorsqu’il dépasse les 70 km/h, l’appareil lui affiche danger tout en lui notifiant sa vitesse. Cet appareil dissuade alors l’usager qui veut commettre un excès de vitesse. Ce n’est donc pas encore des radars punitifs », a précisé Emmanuel Ayadji, président de l’Espiab. Vu la fréquence des accidents sur l’axe Akassato-Bohicon et plus précisément à Zogbodomey le maire de ladite commune a remercié les autorités pour le choix porté sur sa commune pour l’implantation des premiers radars pédagogiques au Bénin « Cette cérémonie est une réponse à la préoccupation de l’actuelle équipe communale. Car les accidents de circulation font partie du quotidien de nos administrés. D’autres leur coûtent la vie », a indiqué David Towèdjè, maire de la commune de Zogbodomey.

Pour Aubin Adoukonou, Directeur général du Cnsr, le choix porté sur la commune de Zogbodomey n’est pas anodin. Ce système n’a pas été installé sur cet axe au hasard. Il a été implanté après des études scientifiques. Cet axe fait partie des points noirs du Bénin, plus précisément à hauteur de Guèmè et de Cana qui constituent les zones les plus critiques. Pour le premier responsable du Cnsr, la démarche vise à proposer de façon progressive une formule pédagogique pour que ce système soit présent sur tous les axes du Bénin.
Selon Emmanuel Ayadji, malgré ces mesures, il faut une présence permanente des forces de l’ordre sur les voies afin de dissuader les conducteurs indélicats. Cette observation faite amène le Directeur général du Cnsr à repenser la sécurité routière au Bénin. « Après la pédagogie, nous sommes obligés d’aller vers la répression. Suite aux échanges que mon ministre a eus avec son homologue de l’intérieur, nous devons repenser la sécurité routière. Désormais, nous allons beaucoup plus associer les forces de l’ordre et nous allons aussi décider ensemble avec eux afin d’éviter les pertes en vie humaine et les dégâts matériels observés sur nos axes », a ajouté Aubin Adoukonou.
A en croire Eugène Aguida, Directeur départemental de la police nationale et Victorin Hounvo, Directeur de cabinet du ministère des infrastructures et des transports, la conscientisation sur la sécurité routière est une bataille où personne ne sera de trop. Ces radars, bien que petits, poseront de gros actes qui permettront de sauver des vies humaines.



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