En vérité : Les rendez-vous de la confirmation

Moïse DOSSOUMOU 5 septembre 2019

Ils sont sortis des sentiers battus. Fatigués d’être considérés comme des figurants, des petits poucets, ils ont décidé de changer la donne. Qui pouvait croire que le Bénin pouvait tenir tête au Ghana, au Cameroun et au Maroc ? Pourtant les Ecureuils l’ont fait et de la plus belle des manières. La dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui s’est déroulée en Egypte il y a tout juste quelques semaines, a permis de mettre l’équipe de football béninoise sous les feux de la rampe. Le sursaut d’orgueil des joueurs a payé. Même si tous les compartiments du jeu n’étaient pas animés comme cela se doit, il faudra néanmoins compter avec eux, car ils inspirent maintenant de la crainte et du respect. Pour une fois, ils sont sortis du premier tour et ont tenu bons jusqu’aux quarts de finale où ils se sont inclinés face aux Lions de la Teranga.
A l’issue de cette belle épopée qui aura donné des frissons et procuré une immense fierté à leurs supporters naturels, les voilà qui reviennent à l’assaut après un temps de répit. A la faveur de la traditionnelle journée Fifa, le onze national retourne sur le rectangle vert. Cette fois, il s’agit des matches amicaux avec de grands enjeux. Le Bénin affronte deux géants du continent. La Côte-d’Ivoire et l’Algérie, tous deux doubles champions d’Afrique croiseront les crampons avec le Bénin. Sur papier, la messe est dite pour les nôtres. Mais sur l’aire de jeu, rien n’est gagné d’avance. Si les Ecureuils maintiennent la pression de la Can et corrigent un tant soit peu leurs prestations, leurs adversaires auront fort à faire, en dépit de leur prestigieux palmarès. Caen en France et Blida en Algérie vont accueillir ces deux rencontres prévues pour les vendredi 6 et lundi 9 septembre prochains.
Le onze national sous la houlette de Michel Dussuyer est déjà en préparation dans l’Hexagone. Le sélectionneur et les joueurs sont conscients du fait qu’ils n’ont pas droit à l’erreur au cours de ces deux confrontations. Il est vrai que les matchs de football se suivent sans se ressembler. Mais lorsqu’on a mis la barre aussi haut à la Can, on ne peut pas se permettre de réaliser une contreperformance quelques temps après. Pour une fois que les résultats du onze national sont en phase avec les aspirations des populations, il vaut mieux maintenir l’enthousiasme au lieu de retomber dans la désillusion. Les joueurs sont plus aguerris que par le passé. Ils sauront donner le meilleur d’eux-mêmes pour continuer à bénéficier des bonnes grâces du public sportif. Mieux, leur carrière aussi en dépend. Plus ils joueront contre des adversaires mieux rodés qu’eux, plus ils auront de facilité à tutoyer le haut niveau.
C’est en cela que le choix de ces deux équipes est pertinent. Dans la vie comme dans le sport, il faut toujours viser les sommets. C’est un fait que la Côte-d’Ivoire et l’Algérie seront difficiles à battre. D’ailleurs les statistiques ne plaident pas en notre faveur. Par le passé, les coéquipiers de Didier Drogba ont réussi à donner une râclée aux Ecureuils ici même à Cotonou par le score de 6 buts à 1. Il faut croire que ça, c’était avant. Les Fennecs de l’Algérie, champions d’Afrique en titre, ne se laisseront pas marcher sur les pieds. Même si les Ecureuils ont réussi à les vaincre au stade de l’amitié par le score de 1 but à zéro, ils ne se sont pas gênés pour leur rendre la pareille chez eux. Blida justement, ville chargée d’histoire pour le Bénin n’a jamais porté chance aux Ecureuils. Des scores sans appel de 2-0 ou encore 3-1 ont rabattu le caquet aux nôtres. Espérons que cette fois, les Béninois seront plus décisifs. Rendez-vous demain vendredi à 19h à Caen pour le match contre les Eléphants et lundi à Blida contre les Fennecs. Croyons en nous !



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