En vérité : Une 4ème Can pour les Ecureuils

Moïse DOSSOUMOU 21 mars 2019

S’ils avaient remporté leur précédent match contre la Gambie, qui a eu lieu le 17 novembre dernier à Banjul, celui de dimanche prochain à Cotonou ne serait qu’une simple formalité. Ayant raté l’occasion de prendre le dessus sur leurs adversaires lors d’une confrontation apparemment facile et à portée de main, le onze national devra batailler dur dimanche prochain sur ses propres installations pour arracher la qualification Can Egypte 2019. En dehors des questions liées à la tenue des législatives inclusives de 2019, le débat le plus préoccupant au plan national est relatif à la rencontre sportive internationale qui mettra aux prises les vaillants Ecureuils du Bénin avec les Eperviers du Togo. Dans quelques jours, le stade de l’amitié Gl Mathieu kérékou sera en ébullition. Les deux équipes en quête d’une victoire impérative joueront leur va-tout afin de participer à la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations Egypte 2019.
Les deux équipes qui seront aux prises sur le rectangle vert se connaissent très bien. Depuis des décennies, les joueurs des deux pays ont mouillé le maillot pour leurs Nations respectives. Un coup d’œil sur les statistiques permet de se rendre compte que la plupart de ces rencontres ont tourné à l’avantage des Togolais. Ce match décisif comptant pour la dernière journée des éliminatoires Can Egypte 2019 est d’une importance capitale pour le Bénin. Depuis les expériences de 2004, 2008 et 2010, le drapeau béninois n’a plus été représenté par le onze national à une phase finale de la compétition sportive la plus prestigieuse du continent. Il est temps que les Ecureuils participent à nouveau à cette grand-messe du football. Pour ce faire, il faudra briser les rêves des Togolais qui nourrissent les mêmes prétentions. Et la tâche ne sera pas de tout repos.
En entraînement depuis quelques jours après leur regroupement, les Ecureuils sont conscients du fait qu’ils devront batailler jusqu’au bout et ne rien lâcher pour se défaire des Eperviers. Certes, sur le terrain, les deux équipes auront les yeux rivés sur l’objectif final avec les mêmes chances. Mais sur papier, au vu de son effectif et de sa carte de visite, le Togo a de l’avance sur le Bénin. Ce qui est intéressant dans le football, c’est que tout se joue sur le terrain pendant 90mn. Les favoris peuvent perdre la face et les moins pourvus techniquement sont à même de remporter le gain de la partie. Tout dépend de la stratégie mise en place par chaque sélectionneur mais aussi et surtout de la discipline et de la combativité dont font montre les joueurs. Sur leur territoire, les Ecureuils pousseront leurs adversaires jusque dans leur dernier retranchement. En 2003, toujours au stade de l’amitié, face aux chipolopolo de la Zambie, ils ont réalisé l’exploit.
Le dimanche 24 mars, ils devront prouver qu’ils sont capables de rééditer la même prouesse. Cette fois, le Bénin doit gagner. Il n’y a pas de raison que le score final, quel qu’il soit, ne soit pas à l’avantage des Ecureuils. Pour ce faire, ils ont besoin du 12ème homme appelé à les pousser à la victoire. Ce match sera gratuit. Inévitablement, les tribunes seront prises d’assaut par les supporters qui s’organisent déjà pour soutenir leur équipe. Les Béninois aiment le football et ils le prouvent à chaque instant. Dimanche, ils seront encore là, par milliers, tous en jaune, habités par l’espoir de voir leurs vaillants ambassadeurs venir à bout de leurs adversaires, qui du reste, ne viendront pas en balade de santé à Cotonou. Du coup, les joueurs béninois connaissent leur cahier de charges. le public aussi. Vivement dimanche pour l’apothéose !



Dans la même rubrique