Interview avec Dr. Gerald Goudjinou sur l'AVC : « Le patient qui fait un Avc doit être patient pour rattraper ses fonctions »

La rédaction 28 août 2019

Un Accident vasculaire cérébral (Avc) est une perte soudaine de la fonction cérébrale provoquée par un arrêt de la circulation sanguine dans le cerveau. A travers cette interview, Dr Gerald Goudjinou, spécialiste en Epileptologie et en Neuphysiologie Clinique explique les causes de ce déficit neurologique d’origine vasculaire présumée.

Pourquoi un Avc ?
D’abord, nous avons deux types d’Avc : l’Avc ischémique qui est la mort du tissu cérébral (infarctus cérébral) due à une insuffisance d’apport de sang et d’oxygène au cerveau causée par l’obstruction d’une artère et l’Avc hémorragique qui est causé par un saignement dans le cerveau (une hémorragie intracérébrale) ou un saignement autour du cerveau (une hémorragie sous-arachnoïdienne) consécutif à la rupture d’un vaisseau sanguin. Les causes des accidents vasculaires cérébrales varient en fonction des mécanismes. Le plus souvent, les affections sous-jacentes aux maladies cardio-vasculaires touchant les vaisseaux comme l’athérosclérose n’ont pas de manifestations particulières. Il y a le mécanisme thrombotique et le mécanisme hémorragique. Le mécanisme thrombotique survient lorsque le vaisseau cérébral est bouché par des caillots sanguins. Elle correspond à la coagulation du sang dans une cavité vasculaire. Le mécanisme de cette alternance est expliqué par les turbulences. Le mécanisme hémorragique des Avc correspond à un saignement intracérébral. C’est également des saignements dans le cerveau (hémorragie intracérébrale) et des saignements entre les couches internes et externes.

Quels sont les symptômes ?
Les symptômes d’un AVC sont multiples selon le territoire touché. On a ainsi des déficits moteur ou sensitif. Lorsqu’on parle de déficit moteur, il s’agit tout d’abord de déterminer une pathologie du système nerveux central (encéphale, moelle épinière ...). Lorsqu’on parle de déficit sensitif nous faisons allusion au toucher, et lorsqu’il s’agit du déficit sensoriel, il fait appel aux sens comme : le goût, l’odorat, le toucher, la vue et l’ouïe. Ces deux derniers sens sont généralement les plus touchés quand survient l’Avc.

Que peut-on comprendre par l’aphasie ?
L’aphasie est la perte de la capacité de parler ou de comprendre un message parlé ou écrit. C’est une lésion cérébrale due à un dommage causé au cerveau par une maladie. On peut également dire que c’est une lésion d’une partie du cerveau secondaire due à l’obstruction d’une artère nourricière, ce qui conduit à un « infarctus cérébral ». Par ailleurs, l’aphasie de Broca est associée à une hémiplégie droite, elle touche plus la compréhension.

Quelle est la Conséquence d’un Avc sur l’organisme humain ?
Selon le niveau de récupération en poste Avc, il peut y avoir une infirmité ou une invalidité. La paralysie peut être la conséquence d’un Avc, et une lésion a lieu dans le cerveau. L’Avc a des conséquences graves, il est la troisième cause de mortalité en France.

Quelle médecine est plus conseillée dans le traitement d’un Avc ?
Le traitement d’un Avc est surtout en médecine moderne et se base sur la prévention des récidives et la rééducation fonctionnelle.

Comment prévenir cette maladie ?
La prévention fait appel à notre mode de vie, d’abord il faut bien vivre c’est-à-dire, bien manger, manger moins sucré, moins salé, moins gras, et prendre au moins 5 fruits et légume par jour. Aussi éviter de s’engager dans des situations qui peuvent vous conduire à l’anxiété et à la dépression. Eviter les sports de compétitions, le football, mais préférer plutôt les sports d’entretien, les aliments efficaces contre l’hypertension vont donc être intéressants contre ces deux types d’Avc.
Les aliments riches en magnésium et en potassium vont agir efficacement contre l’hypertension. Il s’agit notamment des légumineuses (pois, haricots, lentilles, fèves), des légumes à feuilles vertes foncées (blettes, épinards, choux…) mais aussi de la pomme de terre. Ces aliments sont à la fois riches en magnésium, en potassium, en fibres mais aussi en protéines et en fer.

Quelle peut être la durée d’un traitement ?
La durée de récupération est variable selon l’étendue de l’Avc et les structures touchées dans le cerveau. La durée du traitement en kinésithérapie des Avc dépend de l’étendue de l’Avc, le patient qui fait un Avc doit être courageux et patient pour rattraper le maximum de ses fonctions. Il doit éviter de s’apitoyer sur son sort.

Comment peut-on faire pour éviter les séquelles d’un Avc ?
Eviter les séquelles des Avc c’est d’abord faire consulter automatiquement le patient par un neurologue, ne pas le mettre sous sérum glucosé pour éviter les complications mais le sérum le plus conseillé lors d’un Avc est le sérum salé. Lorsque le patient se retrouve dans son état normal, on le confie à un kinésithérapeute selon les organes atteints pour continuer le traitement.
Propos recueillis par Clarisse DASSI



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