Les Sénégalais mettent déjà la pression sur le Président Diomaye Faye

29 avril 2024

Moins d’un mois après l’élection d’un nouveau chef de l’État, les Sénégalais commencent déjà à s’impatienter. Ils sont nombreux à exercer une forte pression sur le tout nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Au Sénégal, les attentes du nouvel attelage gouvernemental sont nombreuses. La fin du mandat de l’ex-chef de l’État a été particulièrement éprouvante pour les citoyens sénégalais. Ces derniers ayant fait face à une série d’inflations dues à une liberté que s’étaient octroyée les commerçants sénégalais qui faisaient monter leurs prix au gré de leurs humeurs. Les denrées de première nécessité avaient pris l’ascenseur, entraînant un essoufflement financier des ménages. Ces derniers tirent toujours le diable par la queue et interpellent le pouvoir.

« Cela passe par une baisse des prix du carburant »
« Je pense que les premières mesures devraient commencer à tomber s’agissant de la baisse des prix des denrées. Surtout celles de première nécessité. Et à mon avis, cela passe par une baisse des prix du carburant. Si le prix du carburant est révisé, tout le reste va suivre. Car, en réalité, tout est parti de cette hausse des prix à la pompe. Depuis la pandémie du Coronavirus, les prix du gasoil et de l’essence ont été majorés. Ce qui, de fait, avait entraîné la hausse des prix du transport, donc des denrées », fait remarquer Mohamed Sarr, enseignant.

« Les prix du carburant devraient baisser de moitié »
Prenant la balle au rebond, son collègue relève que l’ancien régime « pilotait un État voyou ». « Vous vous imaginez ce que l’équipe à Macky Sall a fait dans ce pays ! L’ancien régime, qui pilotait un État voyou, est à l’origine de tous nos maux. Car au moment de cette hausse des prix du carburant, le baril de pétrole se monnayait à 200 dollars. Lors que le prix de ce baril de pétrole a chuté, ils ont maintenu les prix à la pompe. Ce qui est anormal. Aujourd’hui, les prix du baril est à moins de 100 dollars. Les prix du carburant et des autres denrées devraient donc baisser de moitié », insiste Dame Ngom.

« Le Sénégal parmi les pays les plus chers du monde »
Pour Assane Fall, chauffeur de taxi, « il urge pour Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko de songer à soulager les souffrances des ménages sénégalais. Et cela passe la baisse des prix du carburant qui est le principal vecteur. C’est parce que le prix du carburant a augmenté que les denrées de première nécessité ont aussi vu leurs prix monter en flèche. Donc la première mesure qui est attendue par les Sénégalais est cette baisse des prix à la pompe qui aidera à ramener les denrées à un prix raisonnable. C’est terrible de constater que le Sénégal fait partie des pays les plus chers du monde ».

« Les Sénégalais doivent apprendre à être plus patients »
Pour sa part, Mohamed Sarr, économiste, relativise. « Les gens pensent qu’il suffit d’un coup de baguette magique pour résoudre tous les problèmes. Il s’agit d’une question de gestion. Et il faut prendre en compte beaucoup de paramètres avant de prendre une quelconque mesure. Il y a eu certes des promesses électorales et les attentes sont fortes. Je dirai même extrêmement fortes. Bien vrai que cette baisse des prix des denrées, qui passe par la baisse des prix carburant, est bien possible, mais il y a des mécanismes par lesquels il faut passer pour opérer cette baisse. Et cela peut parfois prendre du temps. Je pense que les Sénégalais doivent apprendre à être plus patients », estime le cinquantenaire.

Que Diomaye nous aide « à respirer un peu, car on étouffe »
Une patience que ne peut hélas continuer à observer le citoyen sénégalais lambda. C’est le cas de Fatoumata Bâ, ménagère qui ne cache pas son impatience de voir le Président sénégalais et son chef du gouvernement matérialiser leurs promesses de campagne. « Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko nous avaient promis de vite nous soulager. Bientôt ils feront un mois à la tête du pays et toujours aucune mesure concrète n’a été prise. A part l’annonce de la baisse du prix du pain prévue durant le mois de mai. Il est vraiment temps qu’ils nous aident à respirer un peu, car on étouffe », lance la femme sur un ton ferme.
Source : afrik.com



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