Ce que les députés et le Ministre Romuald Wadagni ont dit par rapport au vote de la loi des finances rectificative gestion 2016

Karim O. ANONRIN 30 juin 2016

Les députés ont adopté le mardi dernier en séance plénière au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, la loi de finances rectificative du budget, gestion 2016. C’était à l’unanimité des députés présents et représentés. Il s’agit d’une loi de finances rectificative équilibrée en ressources et en charges à la somme de 1.423.487.000.000 Fcfa contre 1.552.977.000.000 Fcfa initialement adopté par les députés en décembre 2015 sous le régime défunt, soit une baisse de 129.490.000.000 Fcfa correspondant à un taux de réduction de 8,34%. Au cours du débat général lors de l’examen du dossier en plénière, plusieurs députés ont affiché des inquiétudes pendant que d’autres croyaient à cette initiative du gouvernement. Le Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, présent dans l’hémicycle a apaisé, par ses explications, les uns et les autres.

(Lire ci-dessous ce que quelques députés ont dit lors du débat général et la réponse du Ministre des finances)

Explications du Ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni
« …Le projet de loi de finances rectificative pour la gestion 2016 est bâti autour d’une rationalisation des dépenses publiques avec à la clé, des mesures d’annulation de crédits en lien avec la réduction du nombre de portefeuilles ministériels et l’appréciation de la capacité de consommation des crédits à fin décembre 2016, le redimensionnement des périmètres d’activités et des organigrammes des ministères, une revue de la qualité de la dépense engagée au cours du deuxième trimestre 2016. Ainsi, des économies d’un montant de 149,313 milliards de Fcfa sont enregistrées sur les dépenses des ministères et comprennent 146,377 milliards de Fcfa résultant de la rationalisation de la taille du gouvernement et du portefeuille des investissements publics, 936 milliards de Fcfa consécutifs à un redimensionnement des périmètres d’activités et des organigrammes des ministères. A titre d’illustrations, en termes de revue de la qualité de la dépense, on peut citer une économie de 4,8 milliards Fcfa qui résulte d’une amélioration de l’organisation des examens et concours pour le compte de l’année 2016 ; et une autre de 4,3 milliards Fcfa découlant d’une revue de la qualité de la dépense publique engagée au cours du premier trimestre 2016. A ces 149,313 milliards de Fcfa d’économie enregistrée sur les dépenses des ministères ; il faut ajouter 16,8 milliards de Fcfa d’économie réalisée sur les autres budgets (dépenses non réparties : 6 milliards, budgets des autres organismes publics : 2, 590 milliards de Fcfa et Comptes d’Affectations Spéciales : 8, 228 milliards de Fcfa (…) En conséquence, avec la loi des finances rectificative, le solde budgétaire hors dons connaitrait une amélioration de 0,7 point passant de -5,6% du PIB à -4,9 % du PIB. Quant au solde budgétaire dons compris, il s’établirait à -3,9 % du PIB, largement inférieur au taux de -7,9% du PIB obtenu à fin décembre 2015. En ce qui concerne les opérations de trésorerie, elles s’élèvent en ressources à 474, 968 milliards de Fcfa contre 515,162 milliards de Fcfa en loi de finances initiale pour l’année 2016, en baisse de 40, 194 milliards de Fcfa. S’agissant des charges de trésorerie, elles sont également en recul dans la loi de finances rectificative d’un montant de 37, 901 milliards de Fcfa, soit une baisse de 11,81% par rapport aux prévisions initiales qui ressortaient à 321, 042 milliards de Fcfa… »

Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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