Au centre multicorps de Cotonou : Comédiens et danseurs dans ‘’corps et texte poétique’’

Arnaud DOUMANHOUN 21 juillet 2017

La thématique est originale et les acteurs se retrouvent dans un nouveau rôle, une nouvelle expérience avec la française Isabelle Maurel, une chorégraphe et professeur de danse. Invitée à Cotonou par le Centre multicorps, elle y tient depuis le lundi 17 juillet dernier, un atelier de formation dénommé ‘’corps et texte poétique’’. Au total, 4 comédiens et 8 danseurs (traditionnels et contemporains) prennent part à cette rencontre d’échanges et de partage qui sera clôturée samedi prochain par une restitution à la bibliothèque Zinsou. Mais avant, le groupe que dirige Isabelle Maurel était le mardi 18 juillet à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin et prendra part ce jour à la 11e édition de la rencontre internationale du théâtre étudiant (les Universi’Arts à l’Uac).

A l’atelier d’Isabelle Maurel
Explications suivies de démonstrations, tantôt debout ou assis, en solo ou dans un jeu de rôle, comédiens et danseurs se mélangent, s’expriment sur des sonorités afro-cubaines. Ici, le langage est corporel, point besoin de mots pour communiquer des émotions. Le visiteur se surprend dans une envolée musicale, emporté par des vibrations qui le conduisent vers des horizons qui lui sont inconnus.
La magie, c’est cette symbiose entre comédiens et danseurs professionnels, qui n’évoluent toujours pas dans un même univers, bien que les frontières ne soient pas rigides quand il s’agit de l’art. Et au cœur de cet atelier intitulé ‘’corps et texte poétique’’, la chorégraphe Isabelle Maurel conjugue théorie et pratique pour insuffler un nouveau dynamisme à ces professionnels de la scène.
« La parole ne naît qu’après l’acte corporel. Comment est-ce que en tant que comédien, je laisse mon corps exprimer les choses intérieures ? La parole poétique ne vient qu’embellir le gestuel. Avec cet atelier, j’exprime mon corps avant les mots », confie le comédien Michaël Todego de la compagnie Dadodo Theata. Tout comme lui, Elodie Djekpe accorde un grand intérêt à cet atelier de formation : « Au début, c’était un peu difficile, mais maintenant ça va. J’apprends beaucoup. Je peux danser sans la parole et en fonction d’une partie spécifique de mon corps ». Il faut noter que ‘’Le corps perdu’’ d’Aimé Césaire est l’un des textes étudiés au cours de cette rencontre. « C’est un texte d’ouverture, qui fait un retour aux racines, et qui pousse vers l’avenir. Et je suis très content de faire ce projet avec Marcel Gbeffa. On est collègue depuis bien longtemps », a déclaré Isabelle Maurel.



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