Concert live à ‘’Africa Sound City’’ : Jah Baba et band distillent de l’afro jazz groove aux mélomanes

La rédaction 7 février 2017

Le musicien Jah Baba a donné un concert inédit samedi dernier au centre artistique et culturel "Africa Sound City" sis à Kindonou. A l’occasion, l’artiste a procuré du plaisir aux amoureux de la musique Afro jazz par ses variétés musicales

Le centre "Africa sound city" a abrité samedi dernier, les sonorités musicales de l’Affro jazz du musicien Jah Baba. A travers un concert live, l’artiste a émerveillé le public de Kindonou et environs. Artistes, mélomanes et fans, sont venus nombreux le soutenir et vivre des moments forts. C’est avec le titre "Enangnon", qui signifie "tant qu’on vit d’espoir, la vie sera meilleure" que Jah Baba a démarré la soirée. Malgré une heure de retard, c’est sous les ovations du public que l’artiste musicien est monté sur scène. Il n’a pas manqué de souhaiter la bienvenue à l’assistance au cours de la soirée, le public s’amplifiait au fur et à mesure que les sonorités résonnaient. Aux côtés de Jah Baba, six musiciens dont Baba Idjècha et Raphael, Claude et Fradrïc, Bernard, Elcoutino, respectivement à la percussion, à la guitare, au saxophone et au piano ont égayé plus d’un. Odjoundé, Wakodjo, Imédji et bien d’autres morceaux sont passé en revue. La présence sur scène de ces musiciens a suffi pour déchainer la passion chez les spectateurs satisfaits. Des cris de joie et des applaudissements marquaient la fin de chaque morceau, ce qui suscitait les talentueux musiciens à donner le meilleur d’eux-mêmes. Avec ses instruments, le groupe musical a nourri le public de diverses variétés et rythmes musicaux suivi de quelques pas de danses dans le rang des spectateurs. La surprise de cet événement culturel est l’invitation sur scène du musicien Mechack Adjaho. Il a émerveillé le public à travers de belles mélodies. La soirée prit fin par des remerciements de Jah Baba au public venu massivement le soutenir.

Quelques impressions à la fin du spectacle
Jah Baba, artiste musicien

Ce concert est une restitution de travail des musiciens, des créateurs musicaux. L’organisation de ce concert vient montrer le fruit du travail. Le public a été génial. Je ne pensais pas que les spectateurs apprécieraient le spectacle et resteraient jusqu’à la fin de la soirée. Je suis ému car ils ont tous aimé notre prestation. Certains ne voulaient même plus rentrer. J’invite mes fans à toujours me soutenir et mille regrets aux absents.

Charle Andy Adjanohoun, journaliste
C’était un spectacle de pro. Jah Baba et sa band ont été magnifiques ce soir. Ils ont confirmés tout ce qu’on a toujours pensé d’eux. A travers ce concert, on a pu voir toute la complicité qu’il y a entre lui et ses musiciens. C’est donc un travail de préparation en amont dont on a les résultats ce soir. L’avantage de venir au spectacle de Jah baba est que ses prestations ne se ressemblent pas, chaque spectacle a sa spécificité, ses coulures et ses apports et donc je dis bravo aux musiciens. Je les encourage à ne pas baisser les bras. Le simple souci, c’est que les spectateurs béninois n’arrivent jamais à l’heure. C’est un fléau, un véritable os dans la gorge du béninois.

Méchac ADJAHO, artiste musicien, directeur Benin music institute (BMI)
Aujourd’hui nous avons vu un autre aspect du projet musical de Jah Baba, nous avons assisté à une fusion avec l’intelligence de Raphael Shey qui est un excellent percussionniste et chanteur international. C’est la preuve qu’il faut prôner la collaboration entre artistes béninois comme cela se fait ailleurs. Généralement chacun reste dans son couloir, fait sa musique et la maitrise bien, c’est une étape mais il faut une fusion de compétences différentes. J’ai aimé ce spectacle parce que la touche de Raphaël a rajouté une chose à l’africanité et à la racine qu’on reconnait à Jah Baba. Le public était chaleureux même s’il venait à compte-gouttes, il appréciait le travail. Mais je crois qu’il faut une éducation de mentalité dans la mesure où l’artiste a besoin de chaleur. Ainsi la nécessité d’avoir un public debout, qui applaudisse, qui se trémousse. C’est juste cette complicité qui n’est pas dans notre culture car nous avons une tradition basée sur l’écoute.
Hermocrate SEHOUNON (Stag)



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