Entretien avec Aubin Akpohounkè au sujet du festival "Hanlissa" : " … Je dis à tous les Béninois que ce festival leur présentera un tableau alléchant … "

Patrice SOKEGBE 7 juin 2013

La musique adoucit les mœurs. Plus loin, celle traditionnelle ressuscite les riches enseignements qu’ont laissés nos ancêtres. Afin de sauvegarder les valeurs endogènes, le journaliste présentateur et l’animateur de l’émission télévisée "Hanlissa", Aubin Akpohounkè, entend perpétuer son œuvre, celle qui consiste à faire connaître les talents de la musique traditionnelle à travers le festival "Hanlissa". Dans cet entretien, il compte pérenniser ce festival dans le but d’amener les Béninois à chanter et à danser au rythme des plus belles mélodies conçues chez nous.

Aubin Akpohounkè, promoteur de Hanlissa

Présentez l’émission "Hanlissa" à nos lecteurs ?

Hanlissa, littéralement veut dire "la balade de la chanson". C’est une émission culturelle qui reçoit les artistes de la musique traditionnelle et est diffusée sur Canal3. Les artistes de la musique traditionnelle, selon l’initiateur de l’émission que je suis, sont laissés pour compte. C’est pourquoi cette émission est initiée. Souvent sur nos stations radio, sur les chaînes de télévision, ce sont les rythmes venus d’ailleurs qu’on nous présente, du matin au soir. C’est à partir de ce constat que j’ai initié cette émission, il y a de cela 4. C’était dans le but de faire connaître aux Béninois que nous avons de la valeur, que nous avons aussi des choses à vendre et que, si c’est de la musique qu’il s’agit, nous en avons aussi et qui est mieux structurée que ce qu’on nous présente. C’est un canal par lequel les gloires véhiculent de sérieux messages à travers leur composition.

L’année dernière, l’anniversaire de l’émission "Hanlissa" a été célébré avec faste. Qu’en sera-t-il cette année ?

Cette année, le concept va changer. L’année dernière, j’ai célébré les 3 ans de l’émission. Cette année, je voudrais changer le format, juste parce que rien n’est éternel. Il peut arriver un jour où l’émission pourrait rencontrer un obstacle. Lorsque ceci adviendra, que vais-je célébrer ? Donc, j’ai changé le format pour faire plus rapprocher la musique traditionnelle des Béninois. Cette année, je voudrais organiser un festival, qui se célébrera chaque année, dans le but de faire revivre la scène de l’année dernière à tous les Béninois, afin qu’ils sachent que ces artistes, continuent de tenir le pays à travers leurs profonds messages. Qu’ils sachent aussi que ces artistes ont encore la force pour toujours faire sortir de belles mélodies, pour toujours nous éduquer par leurs chansons.

A quoi les populations de Cotonou et environs vont-elles s’attendre au cours de ce festival ?

Il y aura plus d’euphorie que l’année dernière. Les artistes que j’avais présentés l’année dernière ne sont qu’une infirme partie des artistes de la musique traditionnelle que nous connaissons. Cette année, il y aura d’autres artistes qui vont faire de ce festival une réussite. Donc, ça sera plus vivant que l’année dernière. Je dis à tous les Béninois que ce festival leur présentera un tableau alléchant.

Un mot à l’endroit de vos partenaires

Sans fausse modestie, c’était des amis qui m’ont aidé. Je passe par ce canal pour remercier le ministre Valentin Djènontin Agossou qui m’a vraiment aidé. Cette fois-ci, je demande à ceux qui ont reçu mes courriers de bien vouloir se manifester. Parce que tout ce qu’on fait nécessite des moyens. Et sans les moyens, on ne peut rien. Je leur demande alors de répondre favorablement à mes requêtes et de me soutenir, car c’est leur soutien qui fera de l’évènement une grande réussite. Je ne les décevrai pas et je vais leur montrer une fois de plus que nos artistes traditionnels savent mieux faire.



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