Entretien avec la Miss Bénin-France Diaspora 2015 : « Ma mission est d’aider les femmes qui souffrent de fistule obstétricale »

Patrice SOKEGBE 3 septembre 2015

La Miss Bénin- France Diaspora 2015 est connue depuis quelques semaines. Elle a pour nom Alandra Zinzindohoué, étudiante en deuxième année de droit à l’Université de Paris 10 Nanterre. En tant qu’Ambassadrice de la beauté, elle a en projet, d’aider les femmes qui souffrent de la fistule obstétricale. A travers cet entretien, elle lance un appel aux bonnes volontés qui l’aideront à atteindre cet objectif.

Qu’est-ce que ça fait de représenter le Bénin à l’extérieur ?
C’est un plaisir parce que cela me permet de promouvoir la culture béninoise en France. Sachant que je suis Franco-béninoise vivant en France, cela me permet de pouvoir non seulement parler ma langue, de valoriser ma culture mais aussi ma gastronomie. En un mot, faire découvrir aux Français, mon pays.

Vous étiez combien à cette compétition de beauté ?
Il y avait 30 filles au début. Mais à la phase finale, nous n’étions que huit.

Comment s’est passée votre élection ?
Pendant l’élection, je me suis présentée dans ma langue originelle qui est le Fon. Ensuite, j’ai dansé sur le rythme Agbadja.

Quel projet portez-vous pour le développement du Bénin ?
Mon projet humanitaire porte sur une maladie appelée la fistule obstétricale qui touche beaucoup de femmes en Afrique. Les conséquences de cette maladie sont les fuites d’urine et de matières fécales. Une situation qui entraîne le rejet de ces femmes par la société. Ma mission est de m’associer à un club appelé les Inner Wheel qui a pour projet la lutte contre l’exclusion de ces femmes. Ce club a déjà créé un foyer d’hébergement qui est en construction à l’Homel (Hôpital de la mère et de l’enfant) pour ces femmes. Le traitement de cette maladie demande beaucoup de moyens, 300.000 Fcfa pour l’intervention chirurgicale et 100.000 Fcfa pour l’accompagnement personnel. Il y a aussi l’isolement de ces femmes qui n’aiment pas se montrer, parce que c’est un problème intime. Je travaille à ce qu’elles puissent briser cet isolement pour qu’on puisse les aider.

Quelle est alors votre participation ?
Moi, ma mission sera d’aider 20 femmes sur les 500 que le club veut assister. Ils en ont déjà aidé 15. J’apporterai environ 10.000.000 fcfa comme assistance financière.
Votre mot de la fin
Si vous êtes aussi sensibles comme moi à cette maladie, nous vous exhortons à se joindre à nous pour qu’ensembles nous éradiquions la fistule obstétricale. A l’endroit de ces femmes qui souffrent, je les encourage à sortir de leur isolement, nous sommes là non seulement pour les soutenir, mais aussi leur apporter des soins.
Propos recueillis par Patrice SOKEGBE



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