Gouvernance au Bénin : Stéphane Adégnika livre ses pensées dans « Bénin : Rallumons nos lampes »

Arnaud DOUMANHOUN 13 février 2019

Sous les exigences de la grande muette le lieutenant-colonel, Kolawolé A. Stéphane Adégnika est parvenu à se saisir d’une plume pour confesser ce que traduit son silence. A travers son essai intitulé : « Bénin : Rallumons nos lampes », le soldat écrivain confesse ses pensées et parle en trois chapitres des maux qui minent le pays, des indépendances à nos jours. « J’ai écrit par amour pour ma patrie. C’est face aux nombreux obstacles qui minent le développement du pays, que j’ai décidé de consigner mes propositions dans cette œuvre », a déclaré Stéphane Kolawolé.
A en croire Kolawolé A. Stéphane Adégnika, parti d’une constitution vraisemblablement en avance par rapport au niveau de sa société en 1960, l’Etat multiethnique du Bénin (Dahomey d’alors) a su affronter dans l’ordre des priorités les défis auxquels il était confronté dès son accession à l’indépendance : primo, faire progresser les différentes communautés ethniques et régionales vers une communauté politique nationale ; secundo, élaborer les règles de vie commune au sein de la communauté nationale à travers l’adoption de la démocratie comme système de gouvernance. Mais ces deux premières étapes franchies, le pays aborde avec peine la troisième des marches de l’escalier qui devrait le conduire vers le développement. Il s’agit notamment des questions liées aux besoins fondamentaux des citoyens, à la croissance économique, à l’amélioration de l’offre en matière d’éducation et à la construction des infrastructures indispensables.
« Le Col a fait œuvre utile à un moment où le pays a besoin d’un sursaut patriotique. Vous avez essayé de faire une sorte de diagnostic de mal développement de notre pays. Comment nous avons passé le temps à gaspiller nos principaux atouts : la paix et la sécurité, qui ne sont pas des conditions suffisantes pour le développement. ‘’Bénin : Rallumons nos lampes’’ nous rappelle qu’il faut utiliser ces atouts pour nous projeter vers l’avenir », a déclaré l’honorable Arifari Bako, parrain de la cérémonie de lancement de l’ouvrage, ce samedi 9 février 2019. Pour lui, cet ouvrage est une sorte de pédagogie de développement.
En effet, le premier chapitre de l’ouvrage met en exergue comment le pays, en dépit de tous les atouts dont il dispose, se trouve dans un cadre régional menaçant sa stabilité et de fait sa souveraineté devenant de plus en plus fragile. Il propose des pistes de solutions en vue d’y remédier. Le second chapitre aborde l’éternelle problématique du développement et notamment du développement durable au Bénin en soulignant les objectifs à atteindre pour enfin y parvenir. Le troisième et dernier chapitre évoque la sempiternelle question de la corruption qu’il faut combattre à tout prix et sur tous les plans. La question de la responsabilité de l’homme et de la promotion des valeurs éthiques occupent une place privilégiée dans ce combat.
La conviction de l’auteur : « le bon citoyen n’est pas forcément le plus riche, le titulaire du master, le ministre, le docteur, le professeur etc. Le bon citoyen, c’est chaque Béninois qui, en plus de ses qualifications professionnelles ou de sa fonction, possède et met en œuvre des qualités sociales et éthiques. C’est seulement lui qui fait progresser sa société. C’est en principe lui qui devrait être digne de l’admiration de ses concitoyens ».



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