Jeunesse et séries télévisées : Une histoire d’amour à conséquences multiples

La rédaction 5 août 2015

Nombreux sont les jeunes et adolescents africains à être accrocs des séries télévisées. Ces fictions dont la plupart sont américaines déchaînent les passions mais ne sont pas sans effets néfastes.

Pas de doute. Les adolescents et les jeunes ont une nette préférence pour les fictions américaines. Qu’ils soient policier, dramatique ou encore romantique etc…, les feuilletons et séries occidentaux qui ont su gagner le cœur de milliers de jeunes africains continuent de susciter un engouement non négligeable. Parfois critiquées, ces fictions semblent pourtant générer une sorte d’addiction sur l’audimat, puisque certains ne louperaient pour rien au monde une seule épisode de leurs séries favorites. Et pour cause ! Si pour certains elles sont des moments de distraction et de détente, d’autres en font des instants de passions et de grandes émotions. Dans le rang de ces apprenants qui prennent du plaisir à suivre religieusement ces histoires qui ne retracent pas la plupart du temps les réalités africaines, Josiane, étudiante en 1ère année de droit, s’enthousiasme : « je suis une adepte des feuilletons et séries télévisées. J’aime surtout les fictions américaines, car les histoires sont plus prenantes ; il y a plein de rebondissements, je les préfère aux émissions de divertissement ». Allant dans le même ordre d’idée, Alexandre, élève en classe de 1ère D, déclare : « les feuilletons et séries américaines me permettent de passer un bon moment de détente les soirs ; c’est tout simplement fabuleux ! ».
Pourtant, bien qu’elles regorgent quelques aspects positifs, ces fictions portent un coup sur le comportement mental physique et même sexuel de la jeunesse, parce qu’elle a tendance à copier le style et les attitudes de leur(s) personnage(s) favoris. Ornella, étudiante en 2ème année de sociologie reconnait cet état de chose : « les feuilletons et les séries nous captivent, nous nous accrochons à l’histoire et à l’intrigue au point de ne plus pouvoir nous en passer. Nous les regardons pour ressentir des émotions et nous voulons imiter les personnages ». C’est ce qui justifie la diversité de modes importées qui s’observe un peu partout dans le pays ; ceci est également à la base de certains changements de mœurs. Claudine Akpo, déplore cet état de choses : « les enfants sont devenus esclaves des séries télévisées surtout américaines en pleine année scolaire comme en vacances ; et cela joue dangereusement sur leur psychisme car ils veulent s’habiller comme les personnages et veulent copier leur style et mode de vie. C’est vraiment inquiétant », se désole-t-elle. Et à un enseignant de trancher : « avec les séries télévisées de l’occident, les valeurs africaines sont en péril ».
Victoire YAROU (Stag)



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