Lutte contre le travail des enfants dans les carrières du Mono/Couffo : Une approche innovante du Bit/Ipec-Bénin dans deux écoles pilotes

Isac A. YAÏ 11 juillet 2013

L’école primaire publique de Tchicomey 1 dans la commune de Lokossa a abrité samedi dernier une kermesse organisée par Bit/Ipec-Bénin dans le cadre de la restitution de la consultation sur le thème « Accompagnement pour la mise en œuvre des acquis de formation sur le Scream et développement des activités psychosociales dans le Mono ». A l’occasion de cette initiative, des centaines d’enfants sortis des carrières de sable et de gravier ont montré tout leur enthousiasme à rester à l’école à la suite de leur encadrement par des enseignants formés à cet effet.

Contribuer à l’élimination des pires formes de travail des enfants au Bénin par l’accompagnement pour la mise en œuvre des acquis de formation sur le Scream et le développement des activités psychosociales en faveur des enfants. C’est l’objectif de la mission conduite par Gontran Mégnigbéto, consultant Bit/Ipec-Bénin dans les écoles pilotes de Tchicomey 1 et Agnivédji dans la commune de Lokossa. Ainsi, pendant plus de six mois, ce dernier a su développer les modules du Scream avec les clubs d’enfants en impliquant et responsabilisant les enseignants. « Le Scream est un coffret pédagogique qui permet aux enfants de s’exprimer au moyen de diverses disciplines artistiques, telles que le théâtre, l’écriture créative, la musique et les arts visuels, en accord avec leur culture et leurs traditions », a-t-il expliqué. A travers les modules, les enfants acquièrent l’expérience et la confiance en soi nécessaires pour transmettre leurs messages à la société dans son ensemble. Ainsi, les enfants et les adultes deviennent partenaires du changement social.

« Nous avons réalisé et animé des activités ludiques psychosociales en faveur des clubs d’enfants avec l’appui des enseignants et des autorités scolaires ; nous avons autonomisé les enseignants et les clubs d’enfants dans la poursuite des activités. Nous avons dynamisé le fonctionnement des clubs d’enfants et la mise en œuvre d’activités éducatives et ludiques. Les enfants sont plus que jamais conscients de leurs droits et des inconvénients des pires formes de travail des enfants et ont développé des stratégies d’auto suivi/surveillance au sein de leur club. Ils ont acquis des connaissances sportives, artistiques, culturelles, scientifiques et sont maintenus hors des pires formes de travail des enfants », a précisé le consultant pour présenter à l’assistance les résultats de sa mission qui a permis à plus de 500 enfants des écoles primaires publiques de Agnivédji et de Tchicomey 1, d’être retirés du travail des carrières et inscrits dans ces écoles par l’Ong Areb Bénin.

L’assiduité, l’engouement et la créativité dont les enfants ont fait montre durant six mois d’activités ont séduit l’assistance lors de la visite de l’exposition des travaux réalisés par les enfants dans les différents ateliers.



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