Après son élection à la tête du Cos-Lépi : Le budget, un os dans la gorge de Ahouanvoèbla

Moïse DOSSOUMOU 9 septembre 2015

Augustin Ahouanvoébla, président du Cos Lépi

Le nouveau président du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) a un gros défi à relever. Fraîchement élu, Augustin Ahouanvoèbla qui a d’ailleurs participé de bout en bout aux travaux de la précédente équipe dissoute par la Cour constitutionnelle, n’a pas droit à l’erreur. Si par le passé, l’opinion a pu tolérer certaines diversions tant du côté du Cos que de celui du gouvernement, cette fois-ci, elle sera impitoyable, surtout qu’il s’agit d’une élection présidentielle. La pomme de discorde qui a mis à mal de manière répétée les relations entre le gouvernement et le Cos, c’est bien le budget de l’institution.
En effet, des décaissements importants avaient été faits en aval au profit de cet organe chargé d’apurer le fichier électoral sans que le budget global n’ait été adopté en amont par le Conseil des ministres. Il a fallu d’interminables séances de négociation pour que les choses avancent. Pendant que les deux institutions s’adonnaient à ce bras-de-fer, le travail à abattre était relégué au second plan. Cette donne a sérieusement perturbé le calendrier initial du précédent Cos remanié à maintes reprises.
Tenant compte de ces expériences malheureuses, Augustin Ahouanvoèbla devra prendre le taureau par les cornes afin de s’inscrire dans la dynamique de l’efficacité. Au-delà du calendrier rendu public tout juste hier, son équipe et lui sont appelés à produire au plus tôt le budget primitif du Cos à soumettre au ministère des finances pour appréciation. S’ensuivront les séances de cadrage qui aboutiront inéluctablement à un budget définitif connu des deux parties. Sans ce travail préalable, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on assistera encore aux sempiternelles récriminations de part et d’autre.
Le Cos a d’autant intérêt à éviter de se chamailler avec le gouvernement car les jours lui sont comptés. Déjà que l’Assemblée nationale a accusé près de deux mois de retard avant de désigner ses représentants devant y siéger, la date de l’élection présidentielle n’étant pas extensible à souhait, bon sens oblige, l’équipe actuelle n’a d’autre choix que de mettre les bouchées doubles pour accomplir sa mission dont la délicatesse se passe de commentaire. Avant toute chose, il est plus qu’indispensable de régler une fois pour de bon la question du budget. C’est ce point extrêmement important qui déterminera la qualité du travail à abattre.



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