Course à la Marina : Les grosses pointures de la présidentielle de 2016

Angelo DOSSOUMOU 13 janvier 2016

Les favoris à la course présidentielles du 28 février prochain

Une foule de prétendants dans le starting-block de la course à la Marina, six grosses pointures et quelques deux outsiders. Les hostilités pour le gain du précieux fauteuil présidentiel sont lancées. Mais, de toute évidence, les candidats ne partent pas tous à la conquête du pouvoir avec les mêmes chances. Six d’entre eux ont la faveur des pronostics. Il s’agit de Lionel Zinsou, Patrice Talon, Abdoulaye Bio Tchané, Sébastien Ajavon, Issa Salifou dit Saley et Pascal Irénée Koupaki.
Lionel Zinsou, le premier des présidentiables capable de franchir la ligne d’arrivée bénéficie d’une grosse machine électorale traduite par une coalition inédite autour de sa candidature. Premier ministre du gouvernement sortant, le banquier d’affaires franco-béninois âgé de 62 ans peut également compter sur son carnet d’adresses et la courte expérience de la gestion de l’Etat qui, sans doute, lui attireront des sympathies.
Patrice Talon symbolise à lui seul, la rupture. Opposé au régime en place, le magnat du coton, contre vents et marées, se positionne pour briguer la magistrature suprême. Mais pour réaliser son rêve d’accéder au pouvoir le 6 avril prochain, l’homme d’affaires âgé de 58 ans, compte d’abord sur l’électorat des déçus du yayisme. Aussi, le compétiteur né misera sur un ambitieux projet de société pour séduire les Béninois assoiffés d’une alternance crédible.

Gagner la voix des indécis !
De son côté, Abdoulaye Bio Tchané, arrivé troisième lors de la présidentielle de 2011, et en l’absence de Boni Yayi et de Adrien Houngbédji, mettra à profit son expérience de la présidentielle pour s’imposer à ses adversaires. Et pour cela, en dehors de son projet de société, l’ancien ministre des finances du Général Mathieu Kérékou âgé de 64 ans et opposant au régime en place tentera de relever le défi d’être le nouveau leader de la partie septentrionale du Bénin.
Quant à Sébastien Ajavon, il sera peut-être la grosse surprise de la présidentielle de 2016. En effet, le magnat de la volaille a réussi à fédérer autour de sa candidature un bon nombre de personnalités politiques. Avec ces grands électeurs, il peut créer la sensation et démontrer que le fauteuil présidentiel n’est pas uniquement réservé à ceux qui ont eu un parcours scolaire et académique brillant. De même, le président du patronat peut aussi compter sur la reconnaissance des électeurs pour ses nombreuses œuvres sociales sur le terrain.
Pour un Bénin gouverné sur la base d’une nouvelle conscience, le candidat idéal est Pascal Irénée Koupaki. L’ancien premier ministre de Boni Yayi a, comme atouts pour séduire les électeurs béninois, son charisme et l’expérience de la gestion de l’Etat. Longtemps pressenti pour être le dauphin du président sortant Boni Yayi, l’ancien cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et ardent défenseur du concept la ‘‘Nouvelle conscience’’ tentera de ratisser large dans l’électorat des indécis pour s’offrir à 65 ans, une précieuse victoire le 28 février prochain.
Arrivé 4ème en 2011, Issa Salifou alias Saley se présente à sa 2ème élection présidentielle, avec la certitude de franchir un palier. Et pour bousculer la hiérarchie préétablie et les pronostics, l’enfant terrible de la 1ère circonscription électorale peut compter sur sa longue expérience des joutes électorales. De plus, le Pdg du groupe de presse Fraternité va à la quête du fauteuil présidentiel avec des propositions concrètes pour lesquelles, il essayera d’avoir une large adhésion des Béninois. Dans tous les cas, Saley est bien parti, à défaut d’être le prochain président de la République, pour être l’un des grands faiseurs du roi en mars prochain.

Les outsiders sont aussi là !
Dans la foule des prétendants à la Marina, il y a aussi des outsiders qui auront leur mot à dire dans la perspective d’un second tour en mars prochain. Deux d’entre eux se dégagent du lot : les Généraux Fernand Amoussou et Robert Gbian. Le premier réalisera, un gros score dans les départements du Mono-Couffo, surtout avec la défection de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago et du président du Parti social démocrate (Psd), Emmanuel Golou. Pour ce qui est du second Général, la lutte sera âpre dans le septentrion, mais tout de même, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale tirera son épingle du jeu pour se positionner comme l’un de ces candidats qui ne sont pas des farceurs !



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