Promotion des langues locales : Gopal Das initie ‘’les ateliers oridjiji’’

La rédaction 9 avril 2019

Promouvoir les langues nationales à travers la musique. ‘’Les ateliers Oridjiji’’ vient à point nommé donner un coup de pousse à l’alphabétisation en aidant les artistes chanteurs à retranscrire leurs textes dans les langues nationales. L’atelier est une initiative du Slameur Indra-das Baktha Nounagnon alias Gopal Das. C’est ce qu’il a fait savoir à travers une rencontre initiée le vendredi dernier à l’espace Parking bar. Connu pour son maniement des langues nationales, notamment Goungbé et Fongbé, il a exposé sa volonté d’apporter aux artistes de son pays une valeur ajoutée à leur chef-d’œuvre. Selon lui, « beaucoup d’artistes ne savent pas que ce qu’ils chantent en langue peut être sujet d’études littéraires ». Sa mission désormais, est de faire en sorte que les artistes se rendent compte de l’enjeu de retranscrire leurs chansons ou leurs œuvres d’art en langue nationale et vice-versa. Ceci dans le souci de rendre « pérennes leurs œuvres et d’aider à comprendre le contenu et l’héritage patrimonial que ça devient », a-t-il ajouté. Pour ce faire, il a lancé depuis mi-février une formation à l’endroit des populations et des artistes. A l’en croire, c’est une initiative à double volet. « Il y a le volet formation qui permet à tout le monde de venir apprendre et à lire dans leur langue et un second volet à l’endroit des artistes qui veulent une retranscription de leurs chansons en langue », a indiqué Gopal Das. Au regard des aptitudes à développer chez les participants, la formation se déroulera sur une période d’un mois à raison de 2 séances par semaine. Au terme de la formation, l’organisateur a rassuré de ce que « les apprenants auront les rudiments leur permettant de pouvoir expliquer à leur tour à d’autres personnes ». Quant aux artistes, Indra-das Baktha Nounagnon estime qu’ils ont beaucoup d’intérêts à le faire. Se focalisant sur ses propres expériences, il a affirmé qu’il a déjà transcrit de célèbres chansons du Bénin et des chansons des Béninois qui résident hors du pays. « J’ai eu à faire aussi la transcription des œuvres des artistes plasticiens comme Eliane Aïsso en langue avant de les traduire en français » conclut-il.
Marina HOUNNOU (Coll.)



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