Rencontre mensuelle de la Culture : La mise en affermage du parc Pendjari en débat

La rédaction 29 mai 2017

Comme à l’accoutumée, la rencontre mensuelle de la culture qui se tient chaque dernier samedi du mois, était à son 17ème numéro ce samedi 27 mai au centre culturel Artistik Africa. Il était, cette fois-ci question de se pencher sur la nouvelle réforme relative à la gestion du parc Pendjari.

‘’Nouvelle option de gestion du parc de la Pendjari : quelles implications pour le tourisme, le patrimoine et l’environnement ?’’ : C’est sur ce thème que le forum culturel, en collaboration avec Artisik Africa, s’est penché à l’occasion du 17ème numéro des rencontres mensuelles de la culture. Le choix de cette thématique a été motivé par la décision du gouvernement, de confier la gestion du parc Pendjari à l’Ong Sud-Africaine, African Parc Network, reconnue pour son expertise et ses expériences, surtout dans les pays en guerre avec une forte capacité en mobilisation de ressources lucratives. Une décision saluée par tous les débatteurs, en l’occurrence Joséa Dossou-Bodjrènou qui, pendant ses recherches dans le Parc a eu à faire des observations et des dénonciations déplorables : « Depuis 2004, nous nous sommes intéressés à une situation selon laquelle, les animaux disparaissent. Le parc n’a jamais eu de vétérinaire. Nous avons constaté que le commerce de l’ivoire se fait même à Cotonou avec la complicité des agents du parc. Suite à nos résultats, des trafiquants de faunes ont été arrêtés. Le parc national est abandonné de août à décembre pour la simple raison qu’il est impraticable. Il faut alors une autre gestion pour nourrir le tourisme », l’expert en protection environnementale, Joséa Dossou-Bodjrènou, Directeur de l’Ong Nature Tropicale. Faut-il, pour cette raison, dormir sur les lauriers, en attendant qu’African Parc Network ramène des résultats ? « C’est de l’affermage et non de la privatisation. Quand on confie, il faut la veille citoyenne ; il faut associer les communautés riveraines, puisque ce sont ces communautés qui peuvent dénoncer les braqueurs », a déclaré Alain Tossounon, journaliste, spécialiste des questions environnementales. On retient au terme des échanges que pour la survie du parc pendjari, African Parc Network met déjà en œuvre son plan d’actions à savoir entre autres, l’élaboration des directives pour le recrutement des rangers (militaires formés pour la surveillance du parc), la disposition des moyens pour la surveillance du parc, le travail sur le système de renseignement avec les communautés autour du parc et le suivi juridique. La question qu’il reste à se poser est de savoir si c’est cette même Ong qui s’occupera de la gestion culturelle, touristique et aussi du réseau de communication qui est hors tension à l’intérieur du parc. Il faut noter que le débat a été participatif avec l’apport du public qui a rehaussé la qualité des échanges.
Clémence AKADIRI (Stag)



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