Renforcement de capacités d’archivistes à l’Epa : 14 stagiaires reçoivent leurs parchemins

Karim O. ANONRIN 28 septembre 2015

Les conditions de gestion des fonds documentaires de la République démocratique du Congo, de la République du Rwanda et de la République du Burundi sont en passe d’être améliorées. Du 17 août au 25 septembre 2015, l’Ecole du patrimoine Africain (Epa) à Porto-Novo au Bénin a accueilli 14 archivistes de ces 3 pays pour un renforcement de capacités. C’était à la faveur d’un atelier financé par le Musée Royal d’Afrique Centrale (Mrac) en Belgique avec l’appui de Tervuren et de la Coopération Belge au développement. Ainsi, les stagiaires ont pu être entretenu sur plusieurs thématiques à savoir ‘’les principes généraux en archivistique’’, ‘’la conservation, l’évaluation de l’état et le stockage des fonds d’archives’’, ‘’l’intervention, le traitement et le transport des supports’’ et ‘’l’initiation à l’élaboration d’un plan de conservation préventive pour les services d’archives’’. Tout ceci grâce au concours des experts Africains et Européens dont 2 venus de l’Université Paris I et 2 venus de l’Université d’Abomey-Calavi. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Responsable du stage, Ismaïlou Baldé, Coordonnateur du pôle collection de l’Epa. La cérémonie de remise de parchemins aux stagiaires a eu lieu le vendredi dernier à la salle de conférence de l’Epa. C’était en présence de la représentante du Musée Royal d’Afrique Centrale (Mrac), Mathilde Leduc-Grimaldi, du Directeur de l’Epa, Samuel Kidiba, pour ne citer que ceux-là.
L’expérience de cette formation au bénéfice des 14 archivistes venus de la Rdc, du Rwanda et du Burundi sonne comme un succès et augure d’un lendemain meilleur entre le Mrac et l’Epa. En effet, la représentante du Mrac, Mathilde Leduc-Grimaldi, n’a pas caché sa fierté face au travail abattu par l’équipe des formateurs de l’Epa en si peu de temps. « …C’est avec beaucoup de plaisir que le Musée Royale d’Afrique Centrale a pu participer à cette première expérience de coopération Sud-Sud, favorisée et mise en place par la Coopération Belge au développement. Vous êtes désormais les Ambassadeurs de plusieurs institutions, un réseau qui montre qu’ici en Afrique, il y a plus que du dynamisme, un panafricanisme à l’œuvre qui ira vers d’autres continents… », a déclaré Mathilde Leduc-Grimaldi. Les récipiendaires n’ont pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de leur formation. C’était par la voix de leur porte parole, John Ecolo Adiaka. Le Directeur de l’Epa, Samuel Kidiba, quant à lui, a invité récipiendaire à partager leurs acquis à l’Epa avec d’autres confrères dans leurs pays respectifs. « …Aller semer la bonne graine, aller partager tout ce que vous avez reçu comme informations à l’Epa (…) Il vous revient, et vous en avez les aptitudes et les arguments, de convaincre les décideurs et vos responsables hiérarchiques parce que les archives, c’est la mémoire, c’est l’histoire, c’est le passé enfoui dans des papiers et autres supports qui sont adaptés pour les chercheurs et la postérité… », a déclaré Samuel Kidiba.



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