Afrique du Sud : l'ex-président Jacob Zuma déclaré inéligible et exclu des élections générales

20 mai 2024

La Cour constitutionnelle, plus haute juridiction d’Afrique du Sud, a déclaré ce 20 mai 2024 l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018) inéligible en raison d’une condamnation à la prison en 2021, et prononcé son exclusion des élections générales prévues le 29 mai. « M. Zuma a été reconnu coupable d’une infraction et condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois », a déclaré la juge Leona Theron à la lecture de la décision, qui peut faire l’objet d’un appel. « Par conséquent, il ne peut être membre de l’Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections », a-t-elle ajouté.

En Afrique du Sud, Jacob Zuma est privé de candidature pour les élections générales : l’ancien président comptait se présenter, lors du scrutin prévu le 29 mai 2024, afin de tenter de remporter un siège de parlementaire, à la tête du parti récemment créé, le uMkhonto we Sizwe (MK).

La Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a finalement prononcé ce 20 mai 2024 l’inéligibilité de Jacob Zuma, à cause d’une peine de prison reçue en 2021.
Une décision annoncée en l’absence de Jacob Zuma

La Cour considère que sa condamnation à 15 mois de prison, reçue pour outrage à la justice il y a trois ans, l’empêche, selon la Constitution, d’être candidat pour un poste de parlementaire jusqu’en 2026. Et ce, même s’il n’en a effectué qu’une petite partie, pour raison médicale, et qu’il a ensuite obtenu une remise de peine.

Sur les bancs de la Cour, pas de trace de l’homme de 82 ans : c’est le Secrétaire général du MK qui s’est exprimé à la sortie, regrettant cette décision, mais précisant que Jacob Zuma restait bien le chef du parti. Et d’ailleurs, à ce titre, son visage devrait toujours apparaitre sur les bulletins de vote, lors des élections générales.
Cette décision vient mettre fin à une série de retournements judiciaires, puisque la cour électorale avait tranché en faveur de l’ancien président, alors que la commission électorale avait, dans un premier temps, exclu sa candidature. Et comme la Cour constitutionnelle est la plus haute cour du pays, cette décision est finale et l’ancien président ne pourra pas faire appel.

Le MK continue néanmoins de représenter une menace pour l’ANC au pouvoir, qui craint de perdre, pour la première fois en 30 ans, sa majorité à l’Assemblée Nationale.

Et les autorités sont aussi dans l’incertitude quant aux conséquences de cette disqualification : les forces de l’ordre ont précisé ce week-end être sur le qui-vive, en cas d’émergence de violences dans le pays.
Source : rfi



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