Les regards tournés vers la justice française

La rédaction 21 mai 2013

La justice béninoise a requis vendredi 17 mai un non-lieu pour Patrice Talon. Le richissime homme d’affaires, magnat du coton, était accusé depuis octobre dernier d’être le cerveau d’une tentative d’empoisonnement du président béninois Boni Yayi. C’est un non-lieu côté béninois, tandis que côté français la justice doit décider mercredi 22 mai si elle extradera ou pas Patrice Talon.
C’est une affaire qui mêle gros sous, médicaments trafiqués et implication du FBI. Patrice Talon est en effet accusé d’avoir monté un complot avec notamment le médecin personnel du président, ainsi que sa gouvernante. Il leur aurait promis un milliard de francs CFA à chacun pour administrer au chef de l’Etat de faux médicaments. Finalement éventée, l’opération aurait échoué in extremis.

Pour l’accusation, c’est clair : Patrice Talon, qui fait l’objet de plusieurs plaintes pour crimes économiques dans son pays, aurait voulu se venger après la perte de gros contrats notamment dans le secteur du coton. L’accusation s’appuie sur un rapport du FBI, le bureau d’enquête américain, qui a identifié des substances potentiellement mortelles dans les faux médicaments saisis.
Mais de son côté, la défense de l’homme d’affaires parle de manipulation des médicaments par les autorités elles-mêmes, tout cela dans le but d’un règlement de compte politique. Patrice Talon se dit victime d’un acharnement politique.

Aujourd’hui, le sort de l’homme d’affaires se joue à la cour d’appel de Paris, qui doit effectivement se prononcer sur la demande d’extradition du Bénin mais qui va plus vraisemblablement demander un complément d’information.

Source :www.rfi.fr



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