Actualisation du fichier électoral : Les membres du Cos-Lépi prêtent serment devant la Cour

La rédaction 9 mai 2018

Sur les 11 députés désignés pour siéger au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), 9 ont prêté serment devant les sages de la Cour constitutionnelle. Le président Théodore Holo a présidé les manifestations hier au siège de la haute juridiction. Les députés Gildas Agonkan, Corneille Padonou, Sabai Katé, Janvier Yahouédéhou, Valère Tchobo, Abiba Dafia, Armelle Coralie Ahamide H. Epouse Meangoua, Justin Adjovi et Léon Comlan Ahossi et autres ont pour mission d’intégrer au fichier électoral, les électeurs qui ont déjà atteint la majorité, en vue des prochaines élections législatives. Pour Théodore Holo, « disposer d’une liste électorale fiable, c’est déjà réussir dans une large mesure, une consultation électorale ». Il a ensuite mis en garde les nouveaux membres du Cos-lépi contre les « dérives et les turbulences à même de provoquer le chaos dans notre cher pays ». Le patron de la Cour constitutionnelle a enfin rappelé aux nouveaux membres qu’ils ont six mois pour actualiser le fichier électoral. Il faut souligner que le Cos-Lépi compte 11 membres. Il s’agit du directeur général de l’état civil, du directeur général de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (Insae), de 05 députés de la majorité parlementaire et de 04 députés de la minorité parlementaire.

Honorable Valentin Djènontin
« M. Léon Ahossi est de l’opposition et c’est connu de tout le monde. C’est notre droit de dire que cette liste n’est pas recevable et c’est aussi notre droit de dire que la liste parce que le code électoral a parlé bel et bien de « l’opposition » et notre collègue Léon Ahossi est bien de l’opposition ».

Honorable Orden Alladatin
« C’est une question de responsabilité. Si vous relisez le rapport de la commission des lois, il a parlé d’opposition et de majorité. Le rapport dit ‘’Quatre personnes désignées par les groupes parlementaires de l’opposition et Cinq personnes désignées par les groupes parlementaires de la majorité’’. Je pense que certains propos tendent à ignorer le bout de mot ‘’groupe parlementaire de’’ et je voudrais attirer l’attention de la représentation nationale et du président de l’Assemblée nationale sur ce mot qui, à mon avis, doit pouvoir nous départager ».

Honorable André Okounlola
« Monsieur le président, la rentrée parlementaire a été faite en mai 2015. Nous avons fini de mettre en place le bureau de l’Assemblée nationale, ensuite c’est de constituer les groupes parlementaires. Le groupe parlementaire ‘’Union fait la Nation’’ a été constitué en 2015 avant l’avènement de la rupture, où délibérément le collègue Ahossi a décidé d’être membre de ce groupe parlementaire. Ce groupe parlementaire, avant l’avènement du président Talon, n’a plus fait une déclaration officielle pour dire que des députés sont retirés du groupe parlementaire. Il est toujours membre du groupe parlementaire UN. S’il décide unilatéralement d’être de l’opposition et il voit que la position objective que l’UN a prise ne le convainc pas, il revient à Ahossi de démissionner et de rejoindre carrément le groupe qui partage la même conviction politique que lui. Malheureusement, aucune communication n’a dit que Ahossi a démissionné, comme Mitokpè l’a fait. Ce dernier, comme il a compris qu’il ne peut plus être membre du groupe parlementaire Un, il a démissionné et il est rentré dans le groupe de la minorité. Pourquoi Ahossi ne veut pas prendre ses responsabilités. Il est toujours resté caché dans le groupe parlementaire UN et il va se prévaloir de l’opposition. Il doit se conformer au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. S’il n’a pas rempli cette condition, la minorité ne peut pas le désigner. Donc cette liste est irrecevable ».

Jean-Marie Alagbé
« Monsieur le président, vous savez, les camarades ne sont pas sincères. Et dans cette Assemblée, ce qui me gêne c’est que ceux qui ont mangé avec Yayi là, oui ceux qui ont foutu ce pays dans le désordre, c’est eux qui parlent aujourd’hui à gorge déployée. Je dis, par rapport à ce débat, il y a déjà plus de 72 heures qu’ils disent ne mettez jamais Ahossi. Monsieur le président, prenez votre responsabilité devant l’histoire ».



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