Adoption de la constitution par Référendum : Les observations de Me Charles Badou

Patrice SOKEGBE 16 juillet 2018

L’observateur politique et avocat à la Cour, Me Charles Badou était hier sur l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de la radio nationale. L’invité s’est prononcé sur l’organisation d’un référendum sur la proposition de loi portant amendement de la Constitution. A l’en croire, le référendum est un procédé démocratique de collaboration, de participation ou d’adoption d’une loi directement par la population. Cette disposition est inscrite dans la Constitution, notamment en article 4. Selon lui, ”On n’est pas tenu d’aller au référendum puisqu’il y a un organe chargé de voter les lois et jusque-là le parlement a exercé cette prérogative. Pour la révision de la constitution le parlement a également été appelé à exercer cette prérogative et c’est parce que la majorité requise n’a pas été atteinte que la voie du référendum s’est ouverte’’. A l’en croire, la Constitution a besoin d’une mise à jour et les 4 points saillants introduits dans la proposition sont arguments solides qui devraient amener le peuple à adopter ce texte par référendum. La promotion de la femme, l’abolition de la peine de mort, la création de la cour des comptes et la question du couplage des élections n’est pas du reste sont, d’après lui, des questions d’intérêt national et il serait préjudiciable de dire que le Bénin n’en a pas besoin. “L’unanimité ne devrait pas être difficile à avoir sur ces points, ce n’est pas possible d’aller consulter tous les Béninois pour dire qu’on cherche un consensus”, a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, il estime que la loi a déjà fixé les délais et conditions d’organisation du référendum. « Le référendum doit être convoqué 109 jours avant la date du vote et que c’est au cours de la première session ordinaire que la proposition de loi sur la question relative au référendum est transmise au président de la république. Le scrutin doit se faire sur le fondement de la Lepi arrêté 90 jours avant le vote. Toute chose qui peut être fait si la population accompagne la volonté des acteurs politiques », a-t-il dit tout en précisant que la suspicion a atteint un seuil extraordinaire dans le rang de la population. « À raisonner comme on raisonne, on ne révisera jamais la constitution. Il faut rationnaliser les choses pour que ces problèmes soient définitivement réglés », a-t-il recommandé



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