Affaire quittances minorées : Comment opère la mafia à la mairie d’Abomey-Calavi

Adrien TCHOMAKOU 10 novembre 2017

Ils ont perdu sommeil à la mairie d’Abomey-Calavi. Depuis le 6 novembre dernier, où le maire Georges Bada a déposé une plainte contre X au commissariat central de la commune afin de voir clarifier la situation relative aux manipulations qui s’opèrent sur les quittances au niveau des guichets de la régie principale de l’hôtel de ville, les agents indélicats sont recherchés par les éléments du Directeur général de la police nationale, le contrôleur général Idrissou Moukaïla. Sans répit, les fraudeurs sont traqués et mis aux arrêts pour subir la rigueur de la loi. Au total, 7 agents ne sont plus libres de leurs mouvements, et d’autres ont pris la poudre d’escampette. Si, Zomassi Denise, Agbodja Abouta Angèle, Akpahoundjo Igor, Agbahoundé Carine, Fagnissê Arnaud et Mehinto Hounsa sont dans les mailles de la police depuis le mercredi 8 novembre, il a fallu attendre 24h pour voir les officiers rattraper hier, le sieur Gelase Hounguè, Directeur de l’aménagement et de l’urbanisme. La preuve que les autres peuvent courir autant que se peut, ils finiront par être arrêtés. En tout cas, les consignes sont claires au niveau de la Direction générale de la police nationale qui entend pleinement jouer sa partition. Déjà, les mis en cause font des révélations, et de sources concordantes, un ancien adjoint au maire serait régulièrement cité. C’est une évidence que les instructions sont données par Idrissou Moukaïla et la lumière sera faite sur ce dossier. « Sur les fiches servant à faire les formalités d’usage en matière de certification des actes fonciers et domaniaux est inscrit le montant réel à payer par le demandeur. Cependant, sur certaines quittances, cette valeur est minorée puis trafiquée. Je viens demander à votre institution de clarifier par les moyens légaux cet état de choses qui porte de préjudices graves aux caisses de la commune », a mentionné dans sa plainte le maire Georges Bada.
Il est clair que la sanction des faits de corruption qui devient courante au niveau de l’Etat central prend déjà ses marques dans les administrations locales.



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