Agapit Napoléon Maforikan, Ancien conseiller de la Haac : « La liberté appelle la responsabilité… Vivement que le calme revienne pour le bien de tous ! »

La rédaction 25 mai 2018

Nul ne peut se réjouir lorsqu’un organe de presse est en difficulté. La liberté de presse est un bien précieux que nous tous devrons préserver, chacun à son niveau. C’est pourquoi je suis un peu chagriné par cette situation. Je connais le Journal La Nouvelle Tribune très critique et ce, depuis des années. En effet, depuis son avènement sur la scène médiatique nationale, ce journal s’est nettement positionné dans l’information critique et la défense des libertés publiques. De temps à autre, le ton monte, à la limite, voire la lisière de la provocation. Mais je sais aussi que le Fondateur du journal, Vincent Folly était regardant sur le lexique utilisé dans son organe. Parfois, en qualité de communicant, j’ai eu à recourir au service du Journal et je sais combien il sait dire "Non" lorsque certains textes comportaient des expressions de nature malveillante. Vous comprenez mon étonnement de constater le changement de ton depuis quelques mois avec le lexique suffisamment audacieux dont une partie est évoquée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication dans la décision par laquelle le Président Adam Boni Tessi a pris la mesure conservatoire à l’encontre de l’organe.
Je déplore toute cette situation. Et je voudrais inviter le Confrère à se rapprocher de la HAAC pour remettre les choses à l’endroit. Car les velléités d’attaque ou de dénonciation de la HAAC ne régleront rien, dans la mesure où les mesures conservatoires constituent une prérogative du Président de l’institution. Le fait de l’attaquer ou de l’injurier ne peut que produire des effets négatifs. Nos lois et règlements ont sans doute des lacunes. Il appartient aux organisations faîtières de se battre pour les changer. Je sais qu’il y a des va-t-en guerre qui adorent ces genres de situations qui leur permettent d’exister. Pour moi, la finalité, c’est la reprise des activités de la version papier du journal La Nouvelle Tribune. Pour ce faire, il faut plutôt de la sagesse et un grand sens de responsabilité de la part du promoteur du journal. Je suis vraiment embêté par cette situation, et j’en profite pour réitérer une position qui est la mienne depuis des lustres : la liberté appelle la responsabilité ; et les meilleurs acteurs capables de préserver la liberté de la presse, ce n’est pas les politiques, encore moins la HAAC, mais bien entendu les journalistes eux-mêmes ! C’est un combat au quotidien, et bien des organes de presse avant la Nouvelle Tribune qui ont déjà goûté à l’intransigeance de la HAAC le savent bien. Vivement que le calme revienne pour le bien de tous !

Agapit Napoléon MAFORIKAN
Consultant Média/Communication
cell : +229 978 890 45 / 959 437 72
courriel : [email protected]



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