Aké Natondé sur le toilettage du Code électoral : « Nous prévoyons des élections groupées … ramener tous les mandats à cinq ans »

Fulbert ADJIMEHOSSOU 18 juin 2018

Le débat est ouvert sur le toilettage du code électoral, avec des propositions de toutes sortes de la part des acteurs, politiques ou non. A la faveur de l’émission 90 mn pour convaincre de la radio nationale, l’He Aké Natondé a fait connaitre sa position sur certains points plus ou moins importants. Il s’agit notamment de la question relative à l’organisation en série des élections. Pour lui, il n’est plus question que le Bénin soit en permanence en période électorale au lieu de se concentrer sur les questions essentielles de développement. Ainsi, l’élu de la 24e circonscription électorale propose des élections générales. « Nous prévoyons des élections groupées et que les mandats soient ramenés à cinq ans. Ainsi, on pourra faire des élections générales et disposer du temps pour développer le pays », a-t-il souligné. Au-delà de cet aspect qui permettra sans doute de réduire le coût des élections, plusieurs questions qui reviennent sans cesse dans le débat ont été abordées au cours de l’émission. Il s’agit surtout de l’obligation de résider sur le territoire pendant un temps donné avant les élections et qui est considérée comme discriminatoire dans l’opinion nationale. Le député Aké Natondé rassure : « Le code électoral sera étudié. Aucun béninois ne sera écarté. On verra ce qu’il faut corriger pour qu’il y ait l’équité ». En ce qui concerne le Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Cos-Lépi), le Président du Cds Finagnon a fait comprendre que les attributions du Cos Lépi peuvent être récupérées par la Cena.

Carte blanche à Talon pour la lutte contre la corruption
L’Honorable Aké Natondé veut voir Patrice Talon remporter des victoires inédites dans le cadre de la lutte contre la corruption. Le Président de Cds Finagnon n’est pas allé par quatre chemins pour saluer l’engagement du Chef de l’Etat Patrice Talon dans cette bataille. « Il faut éduquer le citoyen béninois de manière à respecter le bien public », a-t-il martelé avant d’ajouter un peu plus loin : « C’est une lutte quotidienne, il faut continuer à lutter pour mettre fin à la corruption ». L’élu de la 24e circonscription électorale ne s’oppose pas à la demande de levée d’immunité de certains de ses collègues. Aké Natondé a dit attendre les conclusions du rapport de la commission spéciale chargée d’étudier les demandes de levée d’immunité pour décider en toute conscience. « Lever une immunité, ce n’est pas jeter quelqu’un en prison. Je crois qu’on ne le suspend pas des séances de l’Assemblée nationale. C’est juste pour qu’il puisse s’expliquer devant la justice. Lorsque le mis en cause est écouté et qu’on ne lui reproche rien, il peut reprendre son immunité », a souligné l’invité de Radio Bénin.

Assouplir la saisine de la Haute Cour de Justice
Se prononçant sur le dossier de construction du siège de l’Assemblée nationale, l’He Aké Natondé a reconnu que des efforts ont été faits par le régime Yayi. Les poursuites enclenchées dans le temps n’ayant pas abouti du fait de la procédure de saisine de la Haute Cour de Justice, le Président de Cds Finagnon plaide pour que quelque chose soit fait dans ce sens. Pour lui, l’échec du projet de révision de la Constitution en 2017 était une occasion manquée. « La révision a été rejetée mais on pouvait voir ce qui est essentiel. On devrait revoir la procédure de saisine de la haute Cour de Justice, et profiter pour favoriser la représentativité des femmes en opérant une retouche de la Loi Fondamentale en son article 26 », a-t-il déploré. En attendant, l’honorable Aké Natondé salue le travail qui se fait actuellement pour lutter contre l’impunité. Sous réserve d’appel, il trouve « exemplaire » la condamnation à trois ans de prison de l’Ex Dg de la Soneb David Babalola, bien qu’il puisse être considéré comme un ‘’collaborateur’’ du Chef de l’Etat, au regard du temps passé au poste après la rupture. « Si c’est vérifié que l’argent décaissé est détourné contre des quittances fausses, c‘est osé », a-t-il déclaré. Pour l’invité de Radio Bénin, il faut que les gouvernants fassent désormais attention pour ne pas s’impliquer dans des affaires de corruption.



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