Alain Orounla : "Patrice Talon ne s’immiscera pas dans le dialogue politique"

Arnaud DOUMANHOUN 8 octobre 2019

Le mythe est entier. Il faut être dans les secrets des dieux pour déceler l’identité de celui qui pourrait jouer le rôle de facilitateur, dans le dialogue politique annoncé par Patrice Talon, pour se tenir du 10 au 12 octobre prochains. Bien qu’auteur de l’initiative en respect des engagements pris à ce sujet le 20 mai dernier devant l’opinion publique, le chef de l’Etat ne saurait filer cette étoffe sans essuyer les accusions relatives à son parti pris. Lors de son intervention face à la presse hier, lundi 7 octobre 2019, le ministre de la communication, Alain Orounla a tout de même levé un coin de voile sur la posture qu’adoptera le chef de l’Etat lors de ce dialogue entre les formations politiques. « Ce que je peux vous dire, c’est que le président de la République ne s’impose pas comme facilitateur. Ce qu’il doit et peut faciliter, il l’a déjà fait. Mais soyez rassurés, car il n’a pas l’intention de diriger les débats ni d’imposer quoi que ce soit. Il est le président de la République et reste équidistant des acteurs politiques, des formations politiques à qui je souhaite qu’on laisse le privilège d’organiser les travaux comme elles l’auraient convenu ou comme elles se seraient entendues », a déclaré le ministre Alain Orounla.
Objectivement, on pourrait donc penser que le chef de l’Etat procédera juste à une ouverture des travaux et laissera les acteurs prendre en main leur destin. A qui reviendra cette lourde mission de la conduite des débats dans un environnement déjà tendu, de méfiance entre mouvance et opposition ? Que fera Patrice Talon pour éventuellement faire évoluer les débats s’il est une évidence que son concours sera sollicité ?
Bien malin qui pourra répondre à ces questionnements sans risque de se tromper. Une chose est sûre, le 10 octobre paraît si proche et si loin, mais assurément des réponses pointeront à l’horizon. L’essentiel est que les acteurs se parlent pour une véritable décrispation de la tension sociale. Et si les Forces cauris pour un Bénin émergent n’ont pas officiellement décliné l’offre comme l’a mentionné le ministre Alain Orounla, il y a de quoi espérer.



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