Amélioration des conditions de vie et de travail des policiers : Les implications de la remise en vigueur du décret de mars 2016

La rédaction 11 août 2017

A son avènement au pouvoir le 6 avril 2016, le gouvernement de la Rupture a pris un certain nombre de « courageuses » décisions. Objectif, voir clair dans des affaires et dossiers laissés par le régime défunt. Au nombre de ces décisions figure la suspension du décret 2016-137 du 17 mars 2016, portant statut particulier des personnels de la police nationale.

Le décret avait été pris dans une précipitation voilée à la veille du second tour de l’élection présidentielle, et sa suspension a suscité beaucoup de polémique et a même provoqué la colère des flics. Certaines voix ont évoqué une mesure politique. Mais en réalité, ce n’en était pas une. La mesure se justifiait par le fait que l’application de ce décret induirait de nouvelles dépenses permanentes, alors que l’état des finances publiques ne le permettrait point. Mais depuis peu, les policiers ont retrouvé le sourire. En effet, il n’est un secret pour personne que depuis son arrivée à la tête du Bénin, le chef de l’Etat Patrice Talon s’est montré préoccupé par l’amélioration des conditions de vie et de travail des policiers en particulier et des forces de défense et de sécurité en général. Des matériels de travail, à savoir plusieurs motos et véhicules ont été mis à leur disposition pour améliorer leurs conditions de travail. Aujourd’hui, place est faite au concret dans leurs poches. C’est dans ce sens que pour montrer que la mesure de suspension était objectivement fondée, contrairement à ce que ventile une certaine opinion, le gouvernement, dès qu’il a estimé que les ressources permettaient de faire face aux charges induites par la mise en application de ce décret a remis en vigueur la loi 2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels de sécurité publique et assimilés, et son décret d’application 2016-137 du 17 mars 2016 portant statuts particuliers des personnels de la Police nationale. Depuis quelque temps, les policiers sont effectivement payés sur la base de ce décret et s’en réjouissent. Ils se rendent compte qu’en réalité, ils n’ont rien perdu car on n’a fait que différer le bénéfice des avantages. Mieux, leurs arriérés ont commencé à être payés. Ainsi, au moins quatre mois de moins perçus leur sont déjà versés, témoignent certains fonctionnaires de police. Le reste le sera progressivement, renseigne une source proche de la Marina.

Le prix à payer
Sans bruit ni publicité, le gouvernement s’investit dans l’amélioration des conditions des flics, qui ne cessent de le lui reconnaitre entre eux lors des échanges. Le prix à payer, c’est qu’ils devront désormais faire face à un gouvernement de plus en plus exigeant. Car, quand il est souhaitable que le gouvernement leur dope davantage le moral pour qu’ils soient plus efficaces dans leur travail, afin d’assurer la sécurité des Béninois et de leurs biens, il est tout aussi recommandé que les hommes en arme acceptent que le gouvernement se montre rigoureux dans l’administration des sanctions aux personnels défaillants.

Bientôt les douaniers ?
Si la loi de 2015 concerne bien les personnels de sécurité publique et assimilés, il faut souligner que les douaniers et forestiers ne sont pas encore pris en compte. En effet, ils étaient purement civils, relevaient de la fonction publique et sont traités comme tous les fonctionnaires. Leurs avancements obéissent aux règles de la Fonction publique. C’est la loi de 2015 qui leur a conféré le statut de paramilitaires. Le processus de leur reversement est toujours en cours apprend-on de sources proches des ministères sectoriels. C’est quand cela sera achevé qu’ils jouiront des avantages attachés à leurs nouveaux corps rassure l’exécutif.

Talon ou l’homme de méthode
L’opinion publique reconnait à Patrice Talon, ses qualités d’un d’homme de méthode, organisé et de rigueur dans la gestion, et visiblement sa méthode fait ses preuves. Et, le président de la République n’entend pas s’en arrêter là. A cette allure, l’amélioration des conditions de vie et de travail va s’étendre bientôt à l’ensemble des travailleurs. Pour le moment, il recrute en masse pour doter l’administration publique de personnel suffisant, afin de satisfaire les attentes des populations. Ensuite, cap sera indubitablement mis sur l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des Béninois. Quand on connaît la réputation de l’homme dans le privé, on peut croire qu’il le fera dès que les conditions seront remplies. Déjà, les retraités sont payés à l’indice 1,25 et il n’y a pas eu de bruit autour de cette décision tout de même salvatrice.
Source : lespharaons.com



Dans la même rubrique