Après huit ans de règne : Ce qui reste à Boni Yayi

Angelo DOSSOUMOU 4 avril 2014

Boni Yayi doit tout faire pour avoir un bilan positif à la fin de son deuxième mandat

Deux ans. C’est le nombre d’années qui reste à Boni Yayi pour boucler son deuxième et dernier mandat à la tête du Bénin. Mais, faut-il déjà que le chef de l’Etat béninois ait à son actif un bilan extrêmement positif à l’issue de cet ultime mandat s’il veut bien que ses compatriotes en arrivent un jour à le regretter. Et, pour y arriver, l’actuel locataire de la Marina doit se sublimer et viser plus haut et plus loin que les défis de quelques actions de développement relevés jusqu’ici.
Ainsi donc, il y a de grands chantiers que Yayi n’a jusqu’ici pas réussi à finaliser et sur lesquels il doit concentrer ses dernières énergies après huit ans d’efforts à la recherche de la stratégie adéquate pour assurer l’émergence du Bénin. Au nombre de ceux-ci, une Lépi fiable et acceptée de tous, des élections locales et législatives sans heurts et à bonne date, du moins pour ce qui est des prochaines élections législatives et présidentielles, une meilleure gouvernance, une thérapie de choc pour régler définitivement la crise sociale, maintenir la paix et la cohésion nationale, redonner espoir aux Béninois par le mérite au travail, surtout qu’ils sont découragés par la gouvernance de l’élite et de leurs leaders politiques, le dialogue politique permanent, se réconcilier avec les Béninois, notamment les opérateurs économiques nationaux. A tout ceci, il faut ajouter la résorption de la crise énergétique, l’amélioration du train de vie du Béninois, une administration de développement, l’emploi aux jeunes…

Rattraper le retard
Bref, la liste est longue et la tâche visiblement ardue. Mais comme le dirait l’autre, Yayi ne doit pas jeter la hache avant la cognée. Bien au contraire, il doit se pencher méthodiquement sur ces derniers grands chantiers de la refondation qui, pour beaucoup, est loin d’avoir comblé les attentes des Béninois. Peut être bien que les espérances de ces milliers d’électeurs qui ont facilité l’élection de 2006 et le K.O de 2011 et qui rêvaient d’un Bénin meilleur étaient largement au-dessus des promesses et de ce qui est possible. Mais, c’est de leur droit de demander des résultats et des comptes au candidat qu’ils ont porté au pouvoir et c’est du devoir de celui-ci de faire de son mieux pour les servir et les rendre fiers de leur choix. En attendant donc de faire le bilan en 2016, Yayi a encore deux longues années pour rattraper le retard accusé pour l’avènement d’un Bénin debout, uni et véritablement émergent.



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