Après sa démission du PRD : Les révélation de Océni Moukaram

Karim O. ANONRIN 8 avril 2014

Le Conseil municipal de la ville de Porto-Novo traverse depuis quelques mois, une crise profonde avec pour conséquence la démission du maire de la ville, Moukaram Océni du Parti du renouveau démocratique (Prd,) parti politique majoritaire dudit conseil. Et dans la succession des évènements, le maire Moukaram Océni, après sa démission du Prd, décide de rejoindre la majorité présidentielle soutenant les actions du Chef de l’Etat, le président Boni Yayi. Dans une interview accordée à votre journal, le maire Moukaram Océni apporte des clarifications sur les raisons de sa démission du Prd, ce qu’on lui reproche au Prd, les revers qu’il essuie au sein du conseil municipal et son nouveau choix politique aux côtés du président Boni Yayi.

Océni Moukaram, maire de Porto-Novo

Vous avez démissionné du Parti du renouveau démocratique, il y a quelques semaines. Dites-nous s’il vous a été facile de prendre une telle décision ?
Je vous remercie. Je vous le dirai sans ambages. Ça n’a pas été facile parce que j’ai consacré quand même une partie de ma vie de militant à ce parti. Je dirai que j’ai consacré les quatre cinquième de ma vie politique au Prd. Je ne peux pas vouloir prendre acte de l’exclusion que ce parti a prononcée à mon encontre et le faire avec gaîté de cœur. Je l’ai dit quand j’ai fait ma déclaration de démission. C’était une décision très douloureuse. Ça n’a pas été facile.

Alors, après votre démission du Prd, vous n’avez même pas attendu la création d’un mouvement ou d’un parti politique avant de rejoindre la majorité présidentielle soutenant les actions du Chef de l’Etat, le président Boni Yayi. Pourquoi ce choix ?
Vous savez, la politique, telle qu’elle est faite dans notre pays, j’ai mon opinion là-dessus. C’est une question de génération. Moi, je revendique une génération d’hommes politiques qui ne sait pas faire de la comédie ou du théâtre en politique. J’essaie d’être pragmatique et réaliste dans mes choix. Je ne peux pas tricher avec ma conscience. Beaucoup de gens connaissent mes penchants pour le Chef de l’Etat, le président Yayi Boni en ce qui concerne ses qualités de bâtisseur. On peut avoir des choses à lui reprocher au niveau politique. Mais, au niveau des actes de développement pour la construction du pays sur tous les plans, mon avis est clair. C’est un bâtisseur. C’est pourquoi, ayant été invité à une activité de la majorité présidentielle plurielle sur le territoire de Porto-Novo, je n’ai pas voulu y aller seul. J’ai été invité sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, là où l’activité a eu lieu le 29 mars 2014, avec une délégation de 20 personnes. J’ai passé l’information aux militantes et militants d’un mouvement en construction qui me porte. Tout de suite, ils m’ont dit qu’il n’est pas question que seules les 20 personnes m’accompagnent à ce meeting de la majorité présidentielle. J’ai voulu limiter le nombre de ceux qui allaient m’accompagner à 1000 personnes. Mais en fin des comptes, ce sont environ 4000 personnes qui ont fait le déplacement de l’esplanade de l’Assemblée nationale pour accompagner mon second Djossinou William alias Bébéto et moi-même.

Ne voyez-vous que votre décision de vous aligner aux côtés de la majorité présidentielle est un peu tôt voire précipitée ? Vous venez à peine de démissionner du Prd.
Je ne sais pas ce que vous appelez ‘’tôt’’. Mais je pense qu’en politique, il faut battre le fer quand il est chaud. Il ne faut pas jouer avec sa conscience. Depuis plusieurs mois déjà, j’ai toujours passé un message à ceux qui me connaissent. J’ai toujours dit que je vais soutenir les actions du gouvernement et du Chef de l’Etat, le président Boni Yayi jusqu’à la fin de son mandat. Je ne vais pas tricher avec ma conscience maintenant que le Prd m’a exclu.

Dites-nous de façon concrète ce que vous comptez apporter à la majorité présidentielle. Vous n’êtes pas sans savoir que le mandat du Chef de l’Etat ne reste que 2 ans.
Je compte apporter à la majorité la vigueur de la jeunesse qui me soutient dans le sens de tout ce qui se fait par le gouvernement pour le développement de nos localités. Je compte également apporter à la majorité présidentielle ma part du réalisme politique. Par ailleurs, par ma connaissance du terrain, ma connaissance des besoins des populations que je fréquente tous les jours, la connaissance de Porto-Novo, je compte apporter à la majorité présidentielle, tout ce qui est en mon pouvoir pour que le gouvernement puisse mieux répondre favorablement aux attentes de ces populations.

Vous voulez vous rendre utile ailleurs puisqu’on ne veut plus de vous là où vous étiez. Mais, qu’est-ce qu’on vous reproche concrètement là où vous étiez ; c’est-à-dire au Prd ?
On me reprochait le rapprochement avec le pouvoir Yayi pour le développement de la ville alors que le parti se rapprochait du même pouvoir pour les intérêts de quelques-uns d’entre nous. On me reproche le fait que je tape systématiquement aux portes des partenaires après avoir eu l’aval du Conseil municipal pour évoluer dans un projet. Le gouvernement étant le premier partenaire de toutes les Communes, on me reproche de taper à la porte du gouvernement du président Yayi Boni. Et chaque fois et toutes les fois que je fais cette démarche auprès du gouvernement de mon pays, je ne suis pas compris par mes anciens compagnons d’armes du Prd. Pour eux, en tapant à la porte du gouvernement du président Yayi Boni, c’est que je suis un pro-gouvernemental. Je ne vois cette ville là au monde qui peut se développer sans le concours du pouvoir central. J’ai fait 8 ans à Paris et je puis vous dire que rien de grand ne peut se faire à Paris sans le gouvernement français. Pourquoi me reproche-t-on de me rapprocher systématiquement du pouvoir pour les questions de développement de ma ville ?

Vous n’êtes pas d’accord ?
Je ne suis pas d’accord et je ne peux pas être d’accord. Je ne saurais être d’accord quelle que soit la discipline politique qu’on veut m’imposer. Ce qu’on me reproche, on le fait aussi au sein du Prd ! Vous les journalistes, vous avez entre-temps taxé le Prd de lorgner du côté du gouvernement. C’est effectif. Le Prd travaillait déjà avec le gouvernement. Le Prd négociait déjà avec le gouvernement et était prêt à y entrer. Pourquoi ce qu’on fait au niveau du parti et qu’on ne voulait pas que beaucoup de gens sachent, on me reproche de faire la même chose alors qu’il s’agit uniquement ici du développement de la ville de Porto-Novo ? Ce qu’on faisait avec le gouvernement au niveau du parti allait régler seulement les problèmes de quelques personnes au sein du parti. On ne devrait pas m’empêcher d’avoir droit aux soutiens du gouvernement pour le bonheur de la population de Porto-Novo.

Au sein du Conseil municipal que vous présidez, vous avez quand même encore du soutien. A combien se chiffre le nombre de Conseillers municipaux qui vous soutiennent encore ?
Je ne vous donnerez pas de chiffre. Tout ce que je sais est que j’ai du soutien au sein du Conseil municipal. Ce que j’ai toujours dit est qu’on n’amène rien dans la salle de délibération du Conseil municipal si ce n’est que des projets de développement de la ville. On n’amène jamais un projet politique au sein du conseil municipal. Je leur ai répété la même chose la fois dernière. Par exemple, je n’amènerai jamais un dossier comme celui de la répartition des sièges dans les démembrements de la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans la salle de délibération du Conseil municipal. Ça fera l’affaire des chapelles politiques de notre pays. Tout ce que je vais amener sera relatif au développement de la ville et je sais que pour cela, il y a une majorité de conseillers qui sont prêts pour m’accompagner. J’ai confiance en tous les élus municipaux qui sont là. Ils aiment tous leur ville, mais le problème est que certains d’entre eux subissent des pressions. Certains subissent des diktats et certains ont peur de s’afficher parce que le vote est à main levée au sein du Conseil municipal même si nous avons la possibilité de le faire au bulletin secret. L’autre chose est que nous nous approchons à grands pas des prochaines élections communales et locales et beaucoup d’entre eux ont peur d’offenser leur chef au risque de ne pas être reconduits sur les listes de candidatures. Ceux qui ont fait un mandat veulent en faire deux et ceux qui ont déjà fait deux mandats veulent coûte que coûte en faire trois.

Depuis quelques jours, nous constatons des affiches dans la ville portant l’inscription ‘‘Bâtissons Porto-Novo 2025’’ ; un slogan dont vous êtes le géniteur. Parlez-nous un peu de tout ceci.
Je vous remercie. Au fait, c’est une plate-forme politique ou un mouvement politique qui regroupe un certain nombre de jeunes de Porto-Novo. L’idée est même partie du conseil municipal dans le rang de certains élus comme moi qui ont vu qu’ils ont des difficultés à s’exprimer librement dans leur parti d’origine et d’autres élus partageant les mêmes soucis de développement de Porto-Novo. Nous avons donc décidé de mettre cette plate-forme en place pour encadrer nos activités politiques dans la ville et fédérer le plus grand nombre de personnes pour des questions essentiellement basées sur le développement de cette ville. Nous ne ferons pas de la politique politicienne.

A quand la sortie officielle de ce mouvement politique ?
C’est pour bientôt. Je dirai courant avril-mai 2014.

Vous voulez bâtir une grande ville de Porto-Novo d’ici 2025. De quels moyens disposez-vous pour réaliser ce rêve ?
Vous savez très bien que la gestion de nos villes revient aux conseils communaux.
La gestion des villes revient aux conseillers communaux, mais cette gestion repose aussi sur des visions et sur la qualité des hommes qui sont à la tête de ces villes et composent les conseils communaux.

Vous, en tant que maire de la ville de Porto-Novo depuis 2008, quel bilan faites-vous de votre gestion ?
Je ne saurais faire le bilan de ma gestion dans une interview, parce qu’il y a une plaquette qui est en cours de réalisation et qui présentera le bilan de ma gestion de façon précise. Mais je vais me résumer en citant les propos de quelqu’un qui disait : « La ville de Porto-Novo avec son administration a de grandes difficultés. Nous croyons que tu es la personne qui est à même de pouvoir relever cette ville-là sur tous les plans ».

On vous disait cela ?
Si. Ensuite, j’ai prié Dieu de m’accompagner dans cette mission et aujourd’hui, je me rends compte que Dieu m’a vraiment accompagné. Je crois avoir réussi à faire quelque chose avec l’équipe qui m’a appuyé. Tout au moins, nous avons pu changer le visage de Porto-Novo. Les gens perçoivent autrement Porto-Novo aujourd’hui. Je ne crois pas que quand il y a une activité majeure dans le pays, la ville Porto-Novo n’est pas citée ou associée. Nous imposons aujourd’hui plus facilement le statut de Porto-Novo, capitale du Bénin. Même à l’international, dans tous les fora auxquels je prends part, dès qu’on mentionne Porto-Novo, ça se référence à plusieurs choses en même temps et les gens veulent écouter le maire de Porto-Novo. Les relations entre le pouvoir central et la ville se sont beaucoup améliorées. Avant, c’était pratiquement une fronde contre le pouvoir central. L’ancien Maire Bernard Dossou peut beaucoup vous parler de ce qu’il a subi durant son mandat. On l’empêchait pratiquement de travailler avec le pouvoir central. Malgré cela, il a fait ce qu’il a pu avec les moyens dont il disposait. C’est arrivé à la tête de la mairie que j’ai tout compris sur cette machination. Vous verrez bientôt d’autres choses qui vont compléter ce que nous avons pu faire depuis 2008.

Revenons un peu au Conseil municipal. Vous avez essuyé plusieurs revers quant à certains projets de voyage. Vous devriez aller en France pour le lancement de l’ouvrage ‘‘Porto-Novo : Patrimoine et développement’’ dirigé par Christine Mengin et votre compatriote Alain Godonou. Mais le Conseil municipal vous en a empêché. Malgré cela, vous y êtes allé. Et tout récemment encore, le même Conseil municipal vous a refusé un projet de voyage à Medellin en Colombie. Parlez-nous de ce voyage en Colombie.
Je vais d’abord revenir sur la première partie de votre question. Vous voyez, c’est en cela que parfois, je me pose des questions sur ce qui motive les gens à vouloir freiner le développement de leur localité. Quand on parlait du lancement de l’ouvrage, je n’étais pas encore exclu du Prd et les gens ont posé en conseil l’acte d’empêcher un voyage du maire sur le lancement d’un ouvrage qui parle de la ville qu’il dirige. Je crois que nous n’avons pas tous les mêmes compréhensions de ce que constituent les intérêts d’une ville qui veut se développer. Certains succombent facilement au diktat d’autres personnes tapies dans l’ombre. Comment peut-on imaginer que des fils de Porto-Novo, face à une question de développement de leur ville racontée dans un ouvrage de près de 568 pages, décident d’y mêler la politique ? A ma connaissance, aucune ville africaine n’a jamais bénéficié d’autant d’attention dans un ouvrage en ce qui concerne son patrimoine. Ce qui se trouve dans cet ouvrage, je ne le connaissais pas auparavant. La ville de Porto-Novo même, à travers son maire a écrit 2 à 3 pages de cet ouvrage pour marquer sa vision sur la sauvegarde du patrimoine de la ville. Même quand on a des difficultés politiques, comment peut-on empêcher sa ville d’être représentée au lancement d’une telle œuvre ? Je préfère ne pas faire de commentaire ni porter un jugement. Je laisse les lecteurs et les citoyens de la ville de Porto-Novo apprécier. C’était en Novembre 2013. J’ai jugé inacceptable la décision du conseil municipal en ce moment là. Je devrais me rendre à Paris pour ce lancement avec l’ancien maire de la ville de Porto-Novo, Bernard Dossou parce que c’est avec lui que le programme de réhabilitation a commencé. Une majorité mécanique a voulu empêcher ce voyage. Mais je l’ai fait à mon propre compte et sur fonds propre pour marquer la présence de Porto-Novo à cet évènement. Ceci, pour que ceux qui ont refusé ce voyage puissent voir tout le mal qu’ils feraient à leur ville si je n’étais pas présent au lancement de l’ouvrage. Aussi, ai-je pris la décision d’assurer la couverture médiatique de l’évènement avec la télévision Canal 3 Monde. Nous avons fait réaliser un reportage de 26 minutes sur financement extérieur au budget de la ville. Je tenais à ce que les populations voient ce qui a été fait sur leur ville. Aujourd’hui, ce reportage est demandé par plus d’un. Tout le monde veut avoir l’élément en support audiovisuel dans son salon, parce que les gens sont contents de tout ce qui a été dit sur leur ville.

Qu’est ce qui s’est alors passé pour le voyage à Medellin en Colombie ?
C’est la même chose qui s’est passée avec la dernière décision prise en Conseil municipal par une majorité mécanique de conseillers par rapport au voyage sur la Colombie. De quoi s’agit-il en réalité ? Nous sommes sur un projet avec le Fonds Français pour l’environnement mondial (Ffem) auprès de l’Agence française de développement (Afd). C’est un projet d’aménagement de la zone de Lokpodji à Porto-Novo. Dans ce projet, nous avons à réaliser un port fluvio-lagunaire, un écosystème à préserver et l’assainissement de ladite zone sur 300 hectares. Par rapport à ce projet, nous avons aussi la réalisation du troisième pont sur la lagune de Porto-Novo sans oublier la réalisation d’une voie qui tombera sur la voie ceinturant la ville de Porto-Novo au niveau du quartier Agata. C’est tout un programme. Il se fait que dans ce programme, nous avons trouvé une partie du financement des études qui est prise en charge par le Ffem à raison de 800 millions de Fcfa. Le Ffem nous a même notifié qu’à partir de cette année, les fonds seront mis à notre disposition. Il s’agit d’un programme dont les études globales vont coûter 3,5 milliards environ. Si on enlève les 800 millions de Fcfa déjà disponibles, il faudra encore trouver plus de 2 milliards de Fcfa. Avec l’appui du Ffem, nous avons été invités à un forum, le 7ème Forum urbain mondial qui s’organise tous les 3 ans. Il s’agit d’un forum qui réunit les bailleurs de fonds, de potentiels experts en aménagement du territoire. Il y a 3 ans, c’était organisé à Rio de Janeiro au Brésil et cette année, c’est à Medellin en Colombie que ça s’organise. C’est le même partenaire Ffem qui a assuré les 800 millions de Fcfa qui demande à la ville de l’accompagner pour aller défendre ce projet, pour qu’on puisse boucler le financement. C’est ce même partenaire qui a financé mon billet d’avion qui a coûté 3.645.100 Fcfa pour faire Cotonou-Paris-Bogota-Medellin en aller-retour. Et à Medellin, il s’agira d’un grand évènement avec des stands dont un stand sur la ville de Porto-Novo où le projet d’aménagement de Lokpodji sera défendu. Vous voulez que la ville de Porto-Novo soit absente à cet évènement ? Je ne peux pas l’accepter. Maintenant, les frais de cette mission qui sont évalués à 720.000 Fcfa environ et que la ville devrait me payer ont été rejetés par le Conseil municipal. Ce sont des frais qui n’allaient même pas suffire pour ma mission. C’est tout cela qu’ils m’ont refusé parce qu’ils ont subi le diktat de quelqu’un. Et c’est après mon exclusion du Prd qu’on me refuse ce voyage alors que je n’ai fait que prendre acte de cette décision d’exclusion qui ne dit pas son nom en démissionnant. Depuis que j’ai posé la première pierre du parc d’attraction au quartier Adjina sur la berge lagunaire, je ne fais que subir des rejets fantaisistes en Conseil municipal. C’est comme si une fatwa a été décrétée sur ma personne comme quoi, tout ce que je vais amener devant le Conseil doit être rejeté. Tous mes collègues conseillers ont reçu des indemnités. Moi, j’ai décidé d’utiliser les miennes pour effectuer ce voyage à Medellin parce que j’aime ma ville et je veux qu’elle se développe.

Il y a une rumeur qui court et qui fait état de ce que vous devez votre ascension politique à une grande dame du Prd, la députée Ybatou Sanni Glèlè. Et pendant que vous démissionnez du parti, elle confirme son appartenance à ce même parti. D’abord, dites-nous si votre ascension politique est à mettre à l’actif de la députée Glèlè ? Si Oui, dites-nous ensuite si elle vous a lâché à cause de votre choix politique ?
Je vous remercie. Je vous dirai tout simplement que dans la vie de tout être humain, il y a toujours des gens qui ont beaucoup compté. Certains plus que d’autres. Dans ma vie, en dehors de mes propres parents, il y a le président Adrien Houndjédji qui a compté pour moi. La députée Ybatou Sanni Glèlè a également compté dans ma vie. Mais tous ceux-ci se trouvent en dessous du Seigneur Dieu que nous adorons tous. Seul Dieu désigne son élu sans oublier que Dieu passe toujours par des hommes pour hisser d’autres hommes. C’est vrai que je ne suis plus Prd. C’est aussi vrai que la députée Ybatou Sanni Glèlè est toujours Prd. Mais cela ne change rien dans ce qu’on peut avoir comme relations humaines. Je m’en tiens à cette réponse pour votre question.

Votre mot de la fin
Je tiens à vous remercier pour m’avoir donné cette occasion de m’exprimer et d’apporter des éclaircissements aux questionnements des uns et des autres sur la situation qui prévaut au sein du conseil municipal depuis un certain temps et sur mon choix politique après mon exclusion du Prd. Je ne sais pas si je comblerai à travers mes réponses les attentes de ceux qui se posent des questions. Mais ce n’est que le début de quelque chose.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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