Assemblée nationale : La loi portant Code de l’Enfant au Bénin votée

Karim O. ANONRIN 27 janvier 2015

Les députés ont voté la loi portant code de l’enfant au Bénin

Les députés ont voté hier par 48 voix pour, 00 contre et 00 abstention, la loi portant Code de l’enfant en République du Bénin. Ceci, après 3 jours d’examen en plénière du rapport de la Commission de l’Education, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires sociales présidée par le député Epiphane Quenum sur la proposition de loi initiée par le député Félicien Chabi Zacharie. Il n’est de secret pour personne que des situations telles que le phénomène de ‘’vidomègon’’, la traite des enfants, le trafic économique des enfants, le travail des enfants, sont légion au Bénin. Il fallait donc un Code pour protéger l’enfant béninois. « …Le souhait du législateur béninois et de tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’enfance d’avoir un Code de l’enfant date de 20 ans. Ce code de plus de 423 articles a prévu toutes les étapes ; avant la naissance de l’enfant jusqu’à sa maturité. L’identité de l’enfant a été protégée avec une exigence de déclaration de la naissance de l’enfant avec preuve à l’appui dans les 21 jours suivant l’accouchement. Dans le code, l’avortement est formellement et sévèrement puni et passible d’une peine d’emprisonnement de 5 ans à 20 ans sauf dans les cas des interruptions thérapeutiques de grossesse sur autorisation de l’officier de l’état civil… », a déclaré le président de la Commission de l’éducation, Epiphane Quenum après le vote de la loi. C’était au cours d’un point de presse qu’il a donné en présence des membres du Réseau des structures de protection des enfants en situation difficile (Resped). « …Vous êtes géniteur de l’enfant, mais l’enfant ne vous appartient pas. L’enfant est un bien de l’Etat. L’enfant a droit à un certain nombre de soins que doivent lui garantir non seulement l’Etat, mais aussi ses parents. L’enfant est protégé contre toute pratique pouvant porter atteinte à son intégrité physique et morale. Les enfants doivent rester à l’école jusqu’à la fin du cycle primaire. L’enfant est protégé contre la mendicité, les abus sexuels, le mariage forcé, la pédophilie, le tourisme sexuel, la grossesse précoce, l’infanticide, la zoophilie, les mutilations sexuelles… », a ajouté le député Epiphane Quenum. Le code de l’enfant au Bénin, prévoit non seulement des dispositions pénales, mais aussi les obligations de l’Etat envers l’enfant. « …L’Etat doit assumer la scolarisation de l’enfant, ses soins primaires. L’Etat doit mettre en place un certain nombre de structures pour accueillir et protéger les enfants en situation difficile… », a dit le député Epiphane Quenum.



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