Assurance pour le renforcement du capital humain : « L’Arch, c’est la porte de sortie de la pauvreté… », dixit Adidjatou Mathys

Arnaud DOUMANHOUN 17 mai 2017

La ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales (Mtfpas) Adidjatou Mathys a expliqué hier, au cours de l’émission Bénin Révélé de la télévision nationale, les tenants et aboutissants du projet Assurance pour le renforcement du capital humain, en abrégé Arch, dont les impacts attendus à terme sont notamment une amélioration du taux de fréquentation des hôpitaux, une augmentation de l’espérance de vie, donc une baisse du taux de mortalité, une meilleure qualité des services sanitaires, une amélioration de la capacité des compagnies d’assurance, un meilleur accès aux crédits. A en croire la ministre Adidjatou Mathys, l’Arch est un projet de protection sociale innovant, qui offre un pack de 4 services aux citoyens béninois en particulier, mais à tous les résidents en général, surtout en ce qui concerne le volet assurance maladie. Au total, 313 milliards seront mobilisés pour la mise en œuvre de ce projet qui va démarrer, au dire de la ministre, d’ici le dernier trimestre de l’année 2017. L’Etat ne contribuera qu’à hauteur de 10%, et le complément sera assuré par les partenaires techniques et financiers. « Notre projet intéresse tous les pays de la sous-région. Car c’est un projet de protection sociale intégrée. Plusieurs partenaires nous ont déjà manifesté leur intérêt à savoir, le Fonds mondial, le système des Nations Unies, la coopération japonaise, le Bit… », a déclaré Adidjatou Mathys qui est amplement revenue sur les 4 volets du projet : l’Assurance maladie, la formation, le microcrédit et l’assurance retraite.
Selon la ministre, l’Arch concerne notamment les Béninois mais l’assurance maladie sera obligatoire pour tous les résidents dès que la loi sera votée. Le volet formation est destiné aux acteurs du secteur informel (agriculteurs, commerçants, artisans, artistes…) dans le but d’améliorer leur employabilité. L’objectif est de les rendre plus professionnels à travers des séminaires de formation entièrement subventionnés. Et une fois que ces acteurs jouissent d’une assurance maladie (subventionnée pour les plus démunis, les autres souscrivent), et qu’ils sont désormais plus professionnels, il leur sera facilité l’accès aux crédits, d’où le volet microcrédit de l’Arch. L’Assurance retraite concerne les personnes qui ne sont pas dans le système classique de pension à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss).
Au dire de la ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales, l’héritage du Régime assurance maladie universelle (Ramu) sera versé à l’Arch. Et l’Agence nationale de protection sociale (Anps) aura la charge de la mise en œuvre de ce projet avec l’accompagnement d’un assureur. « Mettons-nous ensemble pour le développement de notre pays. Je souhaite que tous les Béninois, sans distinction de classe sociopolitique, se mobilisent pour faire de la mise en œuvre de l’Arch une réalité. C’est la porte de sortie de la pauvreté… », tel est l’appel de la ministre Adidjatou Mathys à toutes les couches de la société (les partenaires sociaux, les organisations de la société civile, les mutuelles de santé, les politiciens...).



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