Bataille pour le contrôle de la Mairie de Ouidah : Bruno Adjovi, l’épine dans le pied de Gnigla

Naguib ALAGBE 12 juillet 2017

Célestine Adjanonhoun

Ouidah est depuis peu, sous les feux de la rampe. Vacant depuis la destitution de Séverin Adjovi, le fauteuil du maire pourrait être remis en jeu dès ce vendredi. Et comme il fallait s’y attendre, la bataille en vue du contrôle de l’hôtel de ville fait rage. Les tractations sont à leur comble, et à ce jour, l’incertitude plane sur le nom d’un éventuel favori. Tout porte à croire d’ailleurs que ça pourrait se jouer à un détail près.
En coulisse, deux noms reviennent sans cesse. Parmi eux, Célestine Adjanohoun. Cette ancienne parlementaire cinquième législature et conseillère And, est soupçonnée de nourrir de réelles ambitions. Hier encore, la possibilité d’un duel entre elle et un autre sérieux prétendant a été évoquée par les médias. Une éventualité battue en brèche toutefois par l’entourage de la conseillère. « Madame la conseillère n’est pas candidate », affirme très catégorique, l’un de ses proches. Plusieurs autres sources, proches du conseil communal notamment, confirment cette tendance. A les en croire, la conseillère n’est pas en lice. Serait-ce une stratégie pour prendre tout le monde de court comme ce fut le cas à la mairie de Djougou ? Bien malin qui pourra le dire.

Venance Gnigla

Toujours est-il que si cette information venait à se confirmer, ce serait un ouf de soulagement pour un autre prétendant. Pour Venance Gnigla dont la prétention ne souffre, à ce jour, d’aucune ambiguïté, cela pourrait être accueilli favorablement.
Reste cependant que la menace demeure. Et il a nom, Bruno Adjovi. Actuellement premier adjoint au maire et colistier de Séverin Adjovi, son nom n’est pas moins chuchoté. Lui qui, contrairement aux deux autres, a l’avantage d’être, le candidat légal pour avoir été élu sur la liste majoritaire. Sa candidature pourrait donc perturber fortement la donne, à défaut de la changer. Il faudra compter le cas échéant, sur une situation similaire à celle qui a prévalu à la mairie de Parakou où le camp majoritaire s’est retrouvé sans candidat, pour qu’un conseiller élu sur une liste autre que celle majoritaire puisse avoir quelque chance d’enlever le graal. Un scénario à ne pas exclure d’ailleurs, sans compter que d’ici vendredi, de nouveaux éléments de nature à tout bouleverser pourraient faire leur apparition. En attendant, les conciliabules peuvent aller bon train.



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