Célébration des 8 ans de pouvoir de Boni Yayi : Philippe Noudjènoumè s’indigne

Isac A. YAÏ 9 avril 2014

Boni Yayi a célébré ses huit ans de pouvoir malgré la misère des Béninois

Après la célébration des 8 ans de pouvoir de Boni Yayi le 06 avril dernier à travers des concerts, des prières dans les églises, mosquées et couvents, la convention patriotique des forces de gauche (Cpfg) dénonce le caractère festif qui s’est emparé de cette manifestation. A travers une lettre ouverte adressée au Président de la République, Philippe Noudjènoumè, président de la Cpfg s’indigne. « Pendant que le pays est plongé dans le noir, les vendeurs de poissons congelés et autres camions frigorifiques font faillite faute d’énergie électrique, que les écoles restent fermées et que tous les jours, de milliers d’élèves prennent d’assaut les rues… Cela paraît surréaliste », a-t-il déploré. Pour lui, le Président de la République et ses partisans ont célébré la faim qui tenaille l’ensemble du peuple béninois, le chômage de millions de jeunes qui croupissent dans la misère, le délestage ou la paralysie de l’administration publique. « Les travailleurs en grève réclament le limogeage du préfet Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou Pierre Agossadou qui ont violé l’article 19 de la Constitution. Que signifie le refus d’accéder à cette demande des travailleurs ? Dans le même temps, vous avez limogé des commissaires présumés coupables dans le stockage de drogue au port de Cotonou, vous avez limogé le Dg de la Sbee sur la question des deux milliards… », a-t-il indiqué.
Pour une fin heureuse de son dernier mandat, la Cpfg a fait quelques propositions à Boni Yayi. Entre autres, l’élection des Directeurs généraux et techniques des administrations et entreprises étatiques, la sanction à l’encontre des auteurs des concours frauduleux, la sanction de tout violateur des libertés publiques, l’instruction de tout le peuple béninois dans les langues maternelles…



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