CEREMONIE DE PRESENTATION DE VŒUX DU NOUVEL AN PAR LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE AU CHEF DE L'ETAT : MESSAGE DU PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

La rédaction 17 janvier 2018

Monsieur le Président de la République
Au nom de l’ensemble des Institutions constitutionnelles de la République, ici réunies, et en mon nom personnel, je vous présente, Monsieur le Président, les vœux sincères et respectueux que nous formons pour vous même, pour votre famille et vos proches, et pour votre réussite dans les hautes fonctions que le peuple béninois vous a confiées.
Beaucoup de choses ont été dites, sur la République, depuis la nuit des temps, par les hommes les plus célèbres. J’emprunterai à Jean Jaurès, ces quelques pensées qui, en définissant la République, donnent la pleine mesure des lourdes charges que sont les vôtres.
La République dit-il, "est une ambition collective ; y croire c’est proclamer que des millions d’hommes sauront tracer par eux même, la règle et les limites de leur action ; y croire c’est proclamer qu’il sauront concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; c’est proclamer qu’ils sauront se combattre sans se déchirer ; c’est proclamer que leur fureurs n’iront pas jusqu’à une fureur de guerre civile, et qu’ils ne chercheront jamais dans une dictature même passagère, une trêve funeste et un lâche repos".
Monsieur le Président, vous êtes de par vos hautes fonctions, l’incarnation de cette ambition collective et vous en êtes le garant suprême.
L’Etat que vous avez hérité était un Etat fragilisé, fragmenté, banalisé, descendu de son piédestal, et dans lequel tout, ou presque tout, devait être réformé.
Et c’est à cette rude épreuve de réforme que vous vous êtes attelé depuis bientôt deux (02) ans. Pour remettre l’Etat sur les rails, le transformer profondément, pour le mettre en capacité de répondre aux défis auxquels il est confronté. Car seul un Etat fort peut inspirer confiance aux investisseurs étrangers et aux partenaires financiers. Seul un Etat fort peut débattre avec les acteurs économiques et sociaux chargés de produire des richesses, de créer des emplois et de donner un contenu au lien social.
Les Institutions de la République ici représentées ont une conscience aiguë de ces enjeux. Elles sont lucides sur l’état des lieux, lucides sur ce qui a été accompli en quelques mois, et lucides sur ce qui reste à faire.
Elles suivent avec intérêt les actions hardies que vous avez engagées pour donner l’eau et l’électricité à un plus grand nombre de Béninois ; pour doter le pays d’infrastructures performantes, pour rendre notre agriculture plus productive, notre port plus compétitif ; pour doter notre pays d’un aéroport moderne ; pour assurer une meilleure sécurité des personnes et des biens dans une structure policière unifiée ; pour rendre plus fluide le fonctionnement de l’appareil judiciaire grâce à l’amélioration des conditions de travail du corps judiciaire ; pour améliorer la couverture sanitaire et l’enseignement ; pour faire de notre administration une administration de développement, non plus une administration de rente ; pour assainir les finances publiques ; pour éradiquer la corruption et mettre fin à l’impunité. Je n’en finirai pas d’énumérer tout ce qui est entrepris.

Monsieur le Président
C’est un vaste chantier que vous avez ouvert. Les Institutions de la République ne se contentent pas de suivre vos actions, elles les accompagnent chacune dans l’observance de leurs attributions respectives. Elles mesurent l’ampleur des difficultés. Elles apprécient déjà la qualité des relations que votre Gouvernement entretient avec chacune d’elles. Le dialogue institutionnel est en effet nécessaire lorsqu’il s’agit de forger le destin de la Nation.
Parce qu’elles mesurent l’ampleur des difficultés, parce que ces difficultés n’émoussent par leur détermination à concourir à la réalisation des objectifs fixés par votre Gouvernement, les Institutions de la République apprécieront que l’ancrage démocratique de notre pays soit consolidée et approfondie ; que la sécurité juridique des acteurs privés comme publics soit toujours garantie, et qu’un dialogue exigeant et positif soit poursuivi avec les partenaires sociaux et économiques. La réussite est au bout du dialogue ; le dialogue est le prix du succès.
En effet au delà des difficultés, c’est à une véritable réforme intellectuelle que votre projet nous convie. Il nous convie à dépasser nos égoïsmes catégoriels et nos intérêts individuels au bénéfice de l’intérêt général. Il nous convie à un sens plus aiguisé du service de l’Etat et de nos responsabilités. Il nous convie à une vision globale et prospective du développement de notre pays.
Monsieur le Président de la République
Je suis persuadé que sous votre autorité, le Bénin a la capacité et la volonté de traduire dans les faits et dans les actes, l’ambition collective dont vous êtes le porteur et le garant.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter, au nom des Institutions de la République, une santé robuste et un plein succès. Que le Seigneur vous soutienne et vous bénisse.
Bonne et Heureuse Année 2018.



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