Colloque international sur la criminalité transfrontalière en Afrique : L’Aa-Hjf s’engage dans la lutte contre un fléau qui mine le développement

Karim O. ANONRIN 4 décembre 2013

Le Ministre d’Etat, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola, au nom du Chef de l’Etat béninois, le président Boni Yayi, a procédé hier au Palais des congrès de Cotonou, à l’ouverture du colloque international organisé par l’Association africaine des hautes juridictions africaines francophones (Aa-Hjf) et placé sous le thème : « La justice africaine face à la montée de la criminalité transfrontalière ». Ceci, dans le cadre des 13e assises de l’Aa-Hjf qui se tiennent depuis le lundi dernier. C’était en présence du président de la Cour suprême du Bénin, Ousmane Batoko, président du Conseil d’administration de l’Aa-Hjf, du Garde des sceaux du Bénin, Ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme, Valentin Djènontin, des présidents des hautes juridictions membres de l’Aa-Hjf, du représentant du Secrétaire général de la francophonie (Oif), Mohamed Konaté, des universitaires, des magistrats, des membres du haut commandement militaire, pour ne citer que ceux-là. Le thème de ce colloque international qui, rappelons-le, a trait à la criminalité transfrontalière n’a pas été choisi au hasard. C’est du moins ce qui ressort du discours du président Ousmane Batoko, dans son discours. « …Le colloque répond à la nécessité pour notre réseau d’apporter sa contribution à l’action de nos gouvernants dans leur vision de faire régner la paix et la sécurité sans lesquelles il ne saurait avoir de développement socio-économique. Les pays africains se trouvent confrontés aujourd’hui au développement d’une forme particulière de criminalité qui entame les fondements même des sociétés africaines toujours portées vers des valeurs de paix, de tolérance et de justice. Il s’agit de la criminalité transfrontalière déclinée en différentes formes politico-religieuses et qui se caractérise par des vols à main armée, des trafics illicites de véhicules, de drogues, d’armes de guerre, de diamant, d’or, des faits de corruption, d’actes de terrorisme crapuleux, d’enlèvement de femmes et d’hommes innocents, de la cybercriminalité et de plus en plus de la piraterie maritime. La liste est loin d’être exhaustive… », a déclaré le président Ousmane Batoko. Poursuivant dans le même sens, il estime qu’il est aujourd’hui temps d’aller à une autre étape dans la lutte contre la criminalité transfrontalière. Quant au Ministre d’Etat, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola, il a laissé entendre que le Chef de l’Etat, le président Boni Yayi soutient cette initiative de l’Aa-Hjf. Pour lui, la démocratie et l’Etat de droit ne peuvent se bâtir sans le soutien constant de la justice. « …La justice est le pilier et le rempart de l’Etat de droit et reste l’épine dorsale de la nouvelle gouvernance qui appelle à construire les pays africains (…) La criminalité transfrontalière impacte toutes les régions de notre planète et défraye la chronique depuis un certain temps dans la bande sahélo-saharienne… », a-t-il rapporté du Chef de l’Etat. « …La criminalité apparaît de nos jours comme une véritable problématique à laquelle des réponses hardies devraient être apportées dans la mesure où elle sape les valeurs morales et sociologiques sur lesquelles ont toujours reposé les sociétés africaines… », a ajouté le Ministre François Abiola.



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