Congrès extraordinaire du camp des réformistes : Abraham Zinzindohoué élu président Rb

Arnaud DOUMANHOUN 27 juin 2017

Les réformistes ont tenu le pari de l’organisation d’un congrès extraordinaire, le week-end écoulé, pour statuer sur la crise au sein de la Renaissance du Bénin (Rb) et sonner l’heure de la dynamisation pour le rayonnement du parti. Réunis du 23 au 25 juin à Sun City hôtel d’Abomey, les congressistes ont, au terme de leurs travaux, désigné Me Abraham Zinzindohoué pour désormais conduire les destinées de leur formation politique. Le nouveau président de la Rb a, quant à lui, placé son mandat sous le signe de l’unité. « Je compte sur l’accompagnement de tous les militants et sympathisants, des membres du bureau politique que je félicite, et sur tous ceux qui vont nous rejoindre pour qu’ensemble, nous fassions entrer véritablement le parti dans la nouvelle ère qui s’ouvre aujourd’hui… », a déclaré Abraham Zinzindohoué, qui va rendre hommage à la présidente fondatrice du parti, l’He Rosine Soglo et au président d’honneur, Nicéphore Dieudonné Soglo pour leur action politique qui demeura pour les réformistes, une source intarissable de connaissances et une ‘’grande’’ école d’apprentissage et de gestion de la chose politique et publique.

Prd, Fdu, Rdr, Cds… tous à Abomey
Mais avant le verdict qui a sanctionné ces assises, les congressistes ont bénéficié, à l’ouverture des travaux ce samedi 24 juin, du soutien de plusieurs partis politiques dont, Alternative citoyenne, alliance Amana, Prd, Rdr, Fdu, Cds… A cette occasion, Abraham Zinzindohoué, alors président du comité d’organisation a déjà expliqué que l’esprit qui sous-tend cette démarche est de faire de la Renaissance du Bénin, un parti fort et conquérant. Et dans cette perspective, à l’en croire, le comité a, dès son installation, entrepris des démarches, pour faire comprendre les dernières décisions du bureau politique national, notamment à l’endroit du président d’honneur Nicéphore Soglo et de son épouse, la présidente fondatrice, Rosine Vieyra Soglo, dont se réclament tous les réformistes, des fils spirituels. « Mahomet et Jésus n’ont pas eu de fils mais leurs noms ont parcouru la planète entière », dira l’He Arifari Bako de l’alliance Amana.
Pour le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada, désormais 1er Vice-président de la Rb, ‘’l’apologie du moi, en vogue à la Renaissance du Bénin, doit désormais céder sa place au nous, le nous du consensus, car l’union fait la force’’. Il a invité les houézèhouè à travailler afin de repositionner le parti dans le landerneau politique béninois. Pour le président du Rdr, Epiphane Quenum : « On ne peut pas vouloir protéger un enfant jusqu’à perdre son honneur. La Rb est un patrimoine national. Ce congrès sauve l’honneur des père et mère fondateurs du parti… s’ils veulent que l’histoire retiennent leurs noms, il faut réformer la Rb ».
Le représentant du parti Alternative citoyenne, l’He Orden Alladatin ajoutera que les militants de la Rb ont à juste titre su prendre leurs responsabilités. « Nous sommes animés d’un esprit de rénovation. Nous ne sommes pas animés d’un esprit de vengeance. Le Seigneur ne l’accepterait même pas. Nous voulons faire en sorte que le parti se renforce. Que Dieu nous guide… », a déclaré Luc Atrokpo, maire de la ville de Bohicon, conseiller spécial de la Rb. Le député Valentin Somassè lui répondra : « Vous réalisez un rêve que nous n’avons pas pu concrétiser ».



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