Construction de l’aéroport de Glo-Djigbé : 830 chèques émis aux expropriés, les retardataires attendus

Arnaud DOUMANHOUN 19 octobre 2018

L’autorité de développement du périmètre de Glo-Djigbé (Adpg) et l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf) ont entrepris une campagne d’information et de sensibilisation des personnes affectées par la mise en œuvre du projet de construction d’un aéroport international à Glo-Djigbé sur un domaine de 3028ha 44are 19ca. Ce jeudi 18 août, la délégation s’est entretenue d’une part, avec les propriétaires et acquéreurs de parcelles situés dans l’emprise du projet au niveau des arrondissements de Tori-Avamè et Tori-Cada dans la commune de Tori-Bossito et d’autre part, avec ceux de l’arrondissement de Tangbo-Djêvié dans la commune de Zè. Il s’est agi à chaque étape de la tournée, d’expliquer les dispositions en cours pour l’expropriation et le dédommagement des ayants droit, conformément aux dispositions du code domanial et de la Constitution du 11 décembre 1990. A en croire le Directeur général adjoint de l’Andf, Moussa-Fils Idrissou, 3686 dossiers sont déjà enrôlés à la date du vendredi 12 octobre 2018, soit plus de 52% des personnes recensées sur le périmètre. Pour lui, le projet de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé est irréversible et les travaux ont déjà démarré avec les fouilles pour apprécier la qualité du sol. Il serait donc une erreur que des personnes affectées cèdent à la manipulation, en s’obstinant à ne pas se conformer aux procédures d’enregistrement aux fins d’être dédommagées. « L’Etat a fixé son montant et ceux qui sont d’accord ont déjà déposé leurs dossiers. Mais il y en a qui n’ont pas déposé de dossiers. Si vous ne déposez pas de dossiers, cela n’empêche pas l’Etat de continuer les travaux. Je voudrais dire aux personnes affectées de constituer et de déposer leurs dossiers afin de se faire payer. Maintenant, ceux qui ne veulent pas se faire payer, ils sont libres de s’adresser au tribunal de première instance de deuxième classe de la commune d’Abomey-Calavi, et c’est le tribunal qui va fixer le montant que l’Etat va leur payer... », a déclaré Abel Koucoï, président de l’Association intercommunale des propriétaires terriens et acquéreurs de parcelles (Assiprotap).
Le Directeur général de l’Autorité de développement du périmètre de Glo-Djigbé, Armand Agbo va insister sur la nécessité pour les différents propriétaires et acquéreurs de parcelles de mettre un terme à tous les travaux de construction, à toutes transactions et à toutes formes de dégradation du périmètre. En ce qui concerne le relogement des communautés villageoises situées dans l’emprise du projet, il explique qu’un domaine de 48ha est disponible à accueillir les 150 ménages concernés, et les plans d’aménagement et de logement, ainsi que les infrastructures sociocommunautaires de base à savoir école, centre de santé sont en cours de réalisation. « S’ils ont des difficultés à constituer les dossiers, ils peuvent se rapprocher de nous. Parce qu’il parait que les héritiers qui n’ont pas de convention, qui n’ont pas la date donation ne savent à quel saint se vouer, qu’ils se rapprochent de nous, et on leur dira la conduite à tenir. Il y a l’attestation de propriété cosignée par le chef d’arrondissement ou le maire, que les chefs de familles peuvent leur délivrer… », a déclaré Abel Koucoï.
Au dire du directeur général adjoint de l’Andf, les dossiers encore en cours de traitement pour le dédommagement, ont révélé 731 cas de litiges. Soit, d’opposition à payement, de dépassement de superficie ou carrément ce sont des collectivités qui disent ne pas reconnaitre de supposés acquéreurs. « Certains hésitent encore à venir percevoir leur indemnité, d’autres continuent de procéder à des ventes. Que personne ne vous trompe. Nous ne sommes plus à l’étape de projet de construction, les travaux ont démarré. Je veux vous exhorter à aller remplir les formalités d’enregistrement », a laissé entendre le représentant du préfet de l’Atlantique, Bernard Zannoudaho.



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