Débat sur la révision de la Constitution : Société civile et classe politique attendues !

Isac A. YAÏ 21 mars 2017

Enfin on y est. Le projet de révision de la Constitution adopté en conseil des ministres et transmis à l’Assemblée nationale, n’est pas sans susciter, comme il fallait s’y attendre, une grosse polémique. Dès lors, plusieurs personnalités, juristes, constitutionnalistes et autres experts en droit sont montés au créneau, pour se prononcer sur différents aspects de la question. Certes, le débat n’est pas moins houleux, frisant parfois même la passion. Mais pour l’heure, on a pu observer jusque là, une sorte de passe d’armes entre la partie gouvernementale et les experts et autres spécialistes du domaine. La classe politique elle, est pour l’instant aux abonnés absents. Pas même un bureau politique de la multitude qui existe au Bénin, ne s’est manifesté à ce jour. Au niveau des états-majors, c’est le calme plat des jours ordinaires. Que ce soit le Prd, l’Union fait la nation où même la Rb et les Forces cauris pour un Bénin émergent, pour ne citer que ceux là, tous sont comme hypnptisés. Calculs politiciens ? Bien malin qui pourra le dire. Mais reste que tous se sont murés dans un silence inexplicable.
On peut comprendre la situation du Prd et de l’Union fait la nation qui, sans doute avec empressement, ‘’ont proclamé’’ leur affection pour le pouvoir actuel. Leur silence pourrait alors s’apparenter à une sorte de loyauté vis-à-vis du désormais partenaire politique qui de surcroit, est l’initiateur du projet. Par contre, le silence des regroupements politiques non encore dans un partenariat formel avec le pouvoir est bien plus difficile à comprendre. Encore que tous n’ont pas la possibilité de prendre part au débat à l’Assemblée nationale.

Société civile muette…
Elle aussi peine à trouver ses marques. La société civile béninoise habituellement très regardante sur ce genre de sujets, manque à l’appel cette fois-ci. Certes, quelques centrales et confédérations syndicales ont été amenées à dénoncer par le passé, le mystère qui, à un moment donné, entourait le projet de révision. Cette question ayant été réglée avec la transmission à l’Assemblée nationale du projet, il aurait fallu attendre de ces mêmes centrales une certaine suite. Tel n’est pas pour l’instant le cas, vu que la société civile peine à se mobiliser pour prendre part objectivement au débat, de manière à soulever les attentes de leurs mandants pour une prise en compte éventuelle lors des amendements par les députés. Toutes choses qui participeront de l’amélioration du texte et de son alignement sur les réelles attentes des populations.



Dans la même rubrique