Deuxième gouvernement du président Talon Les grandes leçons d’un remaniement

Angelo DOSSOUMOU 30 octobre 2017

Elle a mis du temps à se dessiner. Mais depuis vendredi, elle est l’information, la mieux partagée par les Béninois. En effet, comme une trainée de poudre, les nouvelles sur la deuxième équipe gouvernementale Talon sont tombées et ont tout de suite laissées place à des décryptages. D’abord, parlant de la parité dans un gouvernement au Bénin, demain n’est pas encore la veille. Juste, une unité de plus pour les femmes qui les fait passer de trois à quatre contre 19 hommes. L’autre lecture à faire de ce deuxième gouvernement du chantre du Nouveau départ, et la plus importante, est relative au volet politique. Primo et tous les analystes s’y attendaient avec les relations compliquées entre Talon et Ajavon. Désormais, c’est chose faite : la coalition de la Rupture continue sa route sans les ministres du faiseur de roi à la présidentielle de 2016.
Mais, moins prévisible est le départ de Lazare Sèhouéto, un fidèle des fidèle. Et comme, la gestion des affaires de la cité est une course de relais, il fallait, sans doute que ce ‘‘Talonniste de première heure’’ s’efface pour faire place à d’autres. Ainsi, exit Sèhouéto, place à d’autres premiers disciples du ‘‘Nouveau départ’’ à l’instar de Modeste Kérékou, Cyr Koty, Alain Nouatin sans oublier ceux comme Barnabé Dassigli, Oswald Homéky, Joseph Djogbénou et bien d’autres maintenus au gouvernement.
En dehors des Talonnistes de première heure, les autres soutiens notamment ceux d’après l’élection de l’actuel locataire de la Marina se partagent la portion congrue.
C’est le cas du Prd qui, à travers le ministre Serge Ahissou a réussi à finalement se frayer une petite place dans l’équipe gouvernementale. Il en est de même pour le Psd aile Amoussou et au-delà de l’Union fait la nation qui est représenté par Bintou Chabi Adam Taro. Tout comme le Fdu et Nago qui sont représentés avec Cakpo Mahugnon. De leur côté les dissidents Fcbe, se consoleront avec l’entrée au gouvernement de Sam Adambi. Car, Kassa, Okounlola, Arifari, Aké auraient pénalisé leur groupe pour s’être proposés au détriment d’autres compétences pour une entrée au gouvernement. Mais, la grosse surprise est l’absence de la Rb, aile zinzindohoué. En somme, les Béninois s’attendaient à un gouvernement politiquement plus prononcé mais à l’arrivée, Talon a décidé davantage de composer ses plus fidèles lieutenants.



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