Djogbénou au sujet du dédommagement à Glo-Djigbé : « L’Etat ne peut pas reculer… »

Arnaud DOUMANHOUN 25 janvier 2018

Le garde des sceaux, ministre de la justice, Joseph Djogbénou ne s’est pas empêché de donner la position du gouvernement suite aux mouvements de contestation des expropriés du domaine de construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé. « Cet aéroport dépasse nos prétentions individuelles, et l’Etat ne peut pas reculer dès qu’un groupe de personnes manifeste des prétentions qui, certaines fois, paraissent excessives. Le gouvernement est engagé à faire en sorte que l’aéroport de Glo-Djigbé soit une réalité, et donc surmontera toutes les difficultés pour y parvenir », a déclaré hier, à la présidence de la République, le garde des sceaux, au détour de son traditionnel compte rendu des points débattus en Conseil des ministres. A en croire Joseph Djogbénou, il y a déjà plus d’une quarantaine d’années que la zone est déclarée d’utilité publique et qu’un aéroport de classe internationale est prévu pour y être construit. Les populations sont donc informées depuis lors. « L’Etat est une continuité. Nous avons pris en compte ce que les gouvernements successifs avaient fait, pour la satisfaction des droits des différents propriétaires de la zone. Je voudrais vous rassurer de ce que les problèmes sont réglés, et que le gouvernement s’active pour que dans les délais raisonnables, l’aéroport international de Glo-Djigbé soit une réalité », a conclu le ministre de la justice.
C’est dire que rien n’arrêtera la marche inéluctable vers la réalisation de cette infrastructure aéroportuaire de haut standing. Les montants critiqués, relatifs à l’indemnisation au m2, qui varient de 75F à 2500F, ne sont pas imputables au régime du Nouveau départ. L’Etat est une continuité et il faut dépassionner les débats pour que les responsabilités soient objectivement situées. Comment en est-on arrivé à morceler et vendre un domaine déclarée d’utilité publique il y a plus d’une quarantaine d’années ? Répondre à cette question sans risquer de se faire brûler les doigts serait un miracle.
Une chose est sûre, le projet de construction de cet aéroport est resté longtemps, un rêve caressé par les différents régimes à la tête de l’Etat jusqu’à l’avènement de celui du Nouveau départ, qui s’y met visiblement avec une volonté politique jamais égalée. Légitimement, l’on est en droit d’espérer voir, à tout prix, cette infrastructure moderne qui va impacter à coup sûr le tissu économique, devenir une réalité.



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