En marge de la création du Front patriotique pour la renaissance : Fred Houénou présente ses excuses publiques à Amoussou et Houngbédji

Moïse DOSSOUMOU 22 juillet 2014

Fred Houénou demande le pardon de Amoussou et de Houngbédji

Après neuf années de présence sur la scène politique, le groupe des « Amis de Fred Houénou » change de dénomination et devient Front patriotique pour la renaissance (Fpr). Ainsi en ont décidé ses membres samedi dernier au champ de foire de Cotonou au terme d’une journée de réflexion. Après avoir dénoncé le mal être généralisé, conséquence de la « béninoiserie » qui n’épargne aucun secteur de la vie sociale, Fred Houénou s’est inquiété de « la démission de l’Etat de toutes ses responsabilités dans le domaine de l’édification de l’économie nationale ». C’est pourquoi, il suggère la mise en œuvre d’une nouvelle politique de rupture susceptible de conduire à l’avènement d’un Bénin nouveau.
L’un des temps forts de cette journée de réflexion a été la présentation des excuses publiques du leader de ce mouvement à Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji. « Nous les prions humblement de considérer que nos points de vue et prises de position ne procédaient pas d’une volonté impertinente de dire du mal de nos pères et de nos aînés, de les humilier et de les malmener. Tout en péchant par la fougue de la jeunesse qui nous caractérise et par notre expérience limitée des affaires politiques, nos prises de position ne faisaient qu’exprimer, maladroitement sans doute, les inquiétudes existentielles de la jeunesse et notre quête permanente de réponses à des questions qui continuent de nous étreindre », a-t-il souligné.
Il n’est pas donné à tout le monde l’humilité de reconnaître ses fautes et de solliciter le pardon des personnes que l’on a offensées. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Fred Houénou s’est démarqué en faisant publiquement son mea culpa.
(Lire ci-dessous le communiqué final qui a sanctionné les travaux)

Communiqué final de la journée de réflexion du groupe des ‘’Amis de Fred HOUENOU" tenue aux champs de foire de Cotonou, le 19 juillet 2014
Ce jour, samedi 19 juillet 2014, s’est tenue, dans l’amphithéâtre de l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA) au champ de foire de Cotonou, une journée de réflexion collective du groupe des jeunes "Amis de Fred HOUENOU" consacrée à l’examen critique de neuf années d’expérience de ce groupe dans la participation de ses membres au débat public national, aux côtés de leurs pères et aînés, en exprimant une sensibilité de la jeunesse dont ils sont partie intégrante, vivent les conditions et défendent les intérêts.
Au cours des débats empreints de sincérité et d’engagement militant, les jeunes du groupe ont reconnu que, au début de leur expérience, leur fougue juvénile et leur maîtrise encore limitée des méandres de la vie politique béninoise ont pu les amener à vexer sans le vouloir certains de leurs pères et ainés. Ils leur ont adressé des excuses publiques sincères.
S’interrogeant sur les causes de la persistance du sous-¬développement de notre pays plus d’un demi-siècle après notre accession à l’indépendance juridique et à la souveraineté internationale, ils ont noté que, si le peuple béninois est doté d’un génie créateur et possède des qualités que le monde lui reconnaît et envie, il existe et cohabite en concurrence avec ce génie créateur, un autre, mauvais qui lui inocule l’idéologie pernicieuse du ‘’biglotchémè" ; l’égocentrisme outrancier qui fait penser à chacun que sans lui et en dehors de lui, aucune entreprise humaine ne peut prospérer sur Terre. D’où la mentalité du "ôtes-toi de là que je m’y mette".
Pour que notre nation parvienne enfin à jeter et à consolider les bases matérielles et techniques de son décollage économique et du progrès social, les jeunes du groupe exhortent chaque béninoise et chaque béninois à rompre avec ce mauvais génie, et à s’élever au niveau d’un consensus national durable qui permette le fonctionnement harmonieux de nos institutions.
En ce qui les concerne, ils sont résolus à apporter leur contribution, en réhabilitant et en continuant les riches traditions de lutte patriotique et progressiste du peuple béninois, et en liquidant en eux et autour d’eux, tous réflexes de régionalisme, d’ethnocentrisme, d’extrémisme partisan et d’égocentrisme.
Ils ont transformé leur groupe en un Front Patriotique pour la Renaissance de la patrie (FPR).
Cette organisation juvénile s’est dotée d’un bureau directeur de 12 membres.



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