Entretien avec Luc Atrokpo : ‹‹La vision du Pdt Patrice Talon remet le Bénin sur les sentiers du développement››

La rédaction 31 janvier 2018

Le Maire de Bohicon et Président de l’Association Nationale des Communes du Bénin (Ancb), Luc Sètondji Atrokpo a eu un entretien avec les médias. Avec les hommes de la presse, Luc S. Atrokpo également président de l’Union des Communes du Zou (Ucoz) a fait le point de ses activités à la mairie de Bohicon, à la tête de l’Ancb et de l’Ucoz. L’ancien Secrétaire Exécutif National et actuel conseiller spécial du Président de la Renaissance du Bénin se prononce également sur les réformes au sein du parti et apprécie les actions de développement du Président de la République Patrice Talon

Encore quelques mois et vous allez boucler deux ans à la tête de l’Association Nationale des Communes du Bénin (Ancb). Quel bilan pouvez-vous faire de vos actions ?
A l’Ancb, nous faisons essentiellement au profit des communes, le plaidoyer face à nos partenaires que sont l’Etat Central, la Coopération allemande, l’Union Européenne, la Coopération belge, la Banque mondiale, la Coopération suisse, le Pnud, la Fao, la Coopération néerlandaise, la Coopération française…
Grâce à l’Union Européenne et à l’Association Internationale des Maires Francophones (Aimf), l’Ancb a obtenu sur trois ans, le projet Pacool pour la reddition de compte, la formation du personnel, le renforcement de capacités des associations régionales et départementales et en matière de recouvrement des recettes.
Dans ce cadre, nous installerons des guichets uniques dans 8 communes. Le Secrétaire Général de l’Aimf Pierre Baillet, sera en visite au Bénin à cette fin-Janvier. C’est pour la première fois que l’Ancb attend un responsable de l’Aimf de ce haut rang. Avec l’appui de la Banque mondiale et de l’agence de l’eau mise en place par le Président de la République, l’Ancb est associée en milieu rural, à la densification du réseau d’approvisionnement en eau potable.
Nous avons mis en place trois réseaux d’appui et de plaidoyer : le réseau des parlementaires qui nous a permis de donner la touche de l’Ancb à l’élaboration du code foncier ; le réseau des experts et le réseau des hommes des médias. Ils accompagnent l’Ancb dans l’élaboration, la conduite et la mise en lumière des dossiers et projets.
Par ailleurs, nous sommes en discussion avec les ressortissants béninois élus en France. Ils signeront sous peu, une convention avec l’Ancb. A travers ce partenariat, ils pourront appuyer leurs différentes communes béninoises d’origine.
L’Ancb a enregistré une vague de destitutions de Maires. A cet effet, notre Bureau s’était réuni pour faire une déclaration. A travers cette déclaration, nous avons invité le chef de l’Etat, le Ministre chargé de la décentralisation et les préfets, à prendre avec l’Ancb, des mesures en vue de l’apaisement général au niveau des conseils communaux et municipaux dont les acteurs doivent s’atteler à une gestion saine et concertée. Cela est gage d’un climat de confiance pour un développement local durable.

Vous dirigez également l’Union des Communes du Zou. Quel est le point de vos activités ?
A l’Union des Communes du Zou, nous gérons le projet bassin versant du Zou. Il s’agit de l’un des trois projets de l’Afrique de l’ouest, officiellement présentés à la Cop21 à Paris en décembre 2015. Ce projet revêt de véritables enjeux contre le dérèglement climatique. Les neuf communes du Zou connaissent des inondations lourdes de conséquences. Ces inondations entraînent de nombreux dégâts tant dans les maisons que sur les infrastructures socio-communautaires. Le projet bassin versant du Zou vise à transformer ‹‹l’eau-danger ›› en ‹‹eau – opportunité›› par sa rétention là où elle tombe.
Le projet est financé outre l’Ucoz, par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, le ministère français des affaires étrangères et du développement international et l’agglomération Seine-Eure. Les études de faisabilité sont quasiment bouclées.
Au niveau de la communauté des communes du Zou qui est une représentation officielle de l’Ucoz, mes collaborateurs et moi, nous travaillons sur le projet d’appui à l’élaboration et la mise en cohérence des outils de planification énergétique durable avec le plan de développement des neuf communes du Zou (PlanerZou). Outre le Zou, 6 autres villes africaines ont été également retenues après un appel à proposition de projet. Cela permettra d’harmoniser les plans de développement des communes du Zou avec leur besoin en énergie que les Pdc, dans leur élaboration, n’ont pas pris en compte. A terme, le PlanerZou facilitera aux ménages, l’accès à moindre coût, à l’énergie électrique. Le projet a démarré en Janvier 2017 et est financé par l’Union Européenne. Il est prévu à court terme, le renforcement de l’éclairage public dans les communes du Zou.
Par ailleurs, l’Aimf nous a appuyés pour financer la construction de salles de classe dans les neuf communes du Zou.
Quant à la Giz, elle a financé une formation à l’intention des élus du Zou.

Cela fait actuellement la troisième année de votre deuxième mandat en tant que Maire de Bohicon. Avez-vous le sentiment de relever les défis de développement de la ville-carrefour ?
Les populations de Bohicon vous répondraient mieux que moi. Retenez toutefois qu’à Bohicon, nous avons érigé un nouvel hôtel de ville, dans lequel travaille désormais, l’administration communale. Nous avons construit déjà 8 nouveaux sièges d’arrondissement sur les 10 que compte la ville. Nous avons au programme de construire cette année 2018, les deux arrondissements restants. Nous avons réalisé un important projet d’adduction d’eau à Atogouin. La Mairie de Bohicon a surtout un projet phare d’appui à l’éducation. Nous avons construit une cinquantaine de modules de classes dans les arrondissements. La coopération décentralisée avec la communauté Seine-Eure nous a permis de doter l’arrondissement d’Avogbana, d’une adduction d’eau villageoise. Toujours avec la Case en France, nous avons eu pour les femmes de Bohicon, un appui financier et matériel ainsi que la mise en place d’une ferme expérimentale d’activités maraîchères.
L’Association Solidarité Bohicon-Aiglemont (Sab) nous a beaucoup soutenus tant dans le domaine de l’accès à l’eau potable, de l’hygiène, de l’assainissement, de l’éducation que dans le soutien aux personnes défavorisées. Nous avons poursuivi la distribution des fournitures scolaires et les travaux dirigés à l’intention des élèves et écoliers aux divers examens. Les résultats une fois de plus, sont au rendez-vous pour le compte de l’année passée. Bohicon a fait partie encore heureusement des villes où les meilleurs élèves au Cep, au Bepc et au Bac ont été recensés.

Vous avez reçu 4 trophées de la décentralisation en deux ans ; un prix décerné par l’Ortb, l’Ucoz et la Ccz avec vous à leur tête, ont remporté des appels à projets internationaux dont le projet Planer-Zou relatif à l’énergie. C’est quoi votre secret pour ces succès ?
C’est un travail d’équipe. Je voudrais remercier le Président de la République, le gouvernement, le ministre de la décentralisation, le ministre du cadre de vie, tous les maires, les partenaires techniques et financiers. Je remercie également le personnel de l’Ancb, de la Ccz, de l’Ucoz et de la mairie de Bohicon qui m’accompagnent si efficacement. C’est ensemble avec tous ces soutiens, que nous travaillons et recevons les diverses distinctions.

Où en êtes-vous avec les réformes à la Renaissance du Bénin (Rb) dont vous êtes le vrai patron ?
Les vrais patrons et décideurs à la Rb, ce sont les militants. C’est ensemble avec eux que nous avons élu maître Abraham Zinzindohoué, président du Parti. Nous évoluons par rapport à un chronogramme que nous dévoilons au fur et à mesure, suivant nos activités politiques.
Pour l’essentiel, il faut retenir que nous travaillons à faire de la démocratie interne, une réalité au sein de la Rb. L’autre défi majeur, c’est la réforme du système partisan. A cet effet, nous avons engagé des discussions progressives avec des partis et personnalités politiques avec lesquels nous travaillerons à accompagner la Vision du gouvernement en la matière. Cela est indispensable pour l’assainissement du paysage politique de notre pays.

La Rb soutient les actions du Président Patrice Talon. Quel bilan mettez-vous au compteur de son gouvernement qui va boucler bientôt deux ans ?
Le Président de la République a doté le Bénin d’un outil formidable. C’est le Programme d’Actions du Gouvernement (Pag).‹‹Sans plan, il n’y a pas d’édifice›› dit-on. Donc, le Pag, c’est d’abord le grand pas vers l’avant. Ensuite, dans sa phase active, le Pag se concrétise déjà à plusieurs niveaux. J’ai évoqué précédemment la réforme du Système partisan pour améliorer fondamentalement la vie politique nationale. Il y a surtout l’assainissement de l’économie et la transparence dans la gestion. Aujourd’hui, la lutte contre la corruption donne déjà des résultats probants. Les crédits alloués au volet social ont augmenté dans le budget général de l’Etat, Exercice 2018. Le Coton est redevenu une fierté nationale. Sa culture a atteint une production florissante avec un chiffre record de 450 milles tonnes en 2017. Le projet asphaltage pour la construction de routes dans nos grandes villes va démarrer bientôt. Le projet de construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé est déjà sur tapis.
A l’Ancb, nous saluons la désignation par le gouvernement du président Patrice Talon des chefs-lieux de départements, la nomination de douze préfets, rapprochant ainsi l’administration de l’administré. C’est une décision courageuse qui mérite d’être soulignée particulièrement.
L’Ancb salue également la volonté du gouvernement de renforcer le processus d’une décentralisation axée sur le développement local.
La mise en place par le gouvernement et son chef, du Fadec-Assainissement et du Fadec-énergie, est une première au Bénin ; même si à l’étape actuelle, toutes les communes ne sont pas encore concernées par cette merveille.
Nous invitons le Président de la République et le gouvernement à aller plus loin dans cette collaboration fructueuse avec l’Ancb pour le rayonnement de la décentralisation.
Je n’oublie pas le Ravip, véritable outil de développement qui est en cours. On doit tout mettre en œuvre pour la réussite du processus.
Voilà autant d’éléments qui me font dire que le Pag est une opportunité exceptionnelle de développement pour le Bénin. A nous d’expliquer davantage, son contenu et sa mise en œuvre

Votre mot de la fin
Je souhaite qu’ensemble, nous œuvrons tous pour un climat social apaisé. La réussite du mandat du Président Patrice Talon fera la gloire du Bénin. A mes camarades militants et aux sympathisants de la Rb, je lance un appel à un accompagnement actif et efficace au Pag car la vision du Président Patrice Talon remet le Bénin sur les sentiers du développement. Gardons tous patience et espoir et que Dieu nous guide.
Réalisation : Richard AKOTCHAYE



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