Expropriation pour cause d’utilité publique : Les propriétaires terriens de Glo-Djigbé appellent Talon au secours

La rédaction 11 janvier 2018

Les expropriés du domaine de construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé sont fâchés. Depuis quelques jours, ils se font entendre et dénoncent le processus de dédommagement qui laisse en suspens des zones d’ombre, notamment en ce qui concerne la cruciale question du coût au m2 des parcelles concernées. La préoccupation n’est donc pas relative au montant dû par l’Etat à ce sujet, mais au prix par m2 auquel le pouvoir public entend indemniser les expropriés.
Au cours des pourparlers du vendredi dernier avec le Directeur général de l’Agence nationale des domaines et du foncier (Andf), Victorin Kougblénou, à l’arrondissement de Glo-Djigbé, aucun chiffre n’a été avancé, et les populations de Zè, de Glo-Djigbé et de Tori sont confuses et ne comprennent plus le flou qu’entretient le Dg Andf autour de la question. En effet, il a déjà été procédé au lancement officiel des voies d’accès au chantier de construction de l’aéroport, techniquement donc, au démarrage des travaux préliminaires.
Pourtant, les expropriés ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Ceci ressemble, à tout point de vue, à un marché de dupe. Mieux, s’il revient à un comité paritaire de travailler sur les parcelles à exproprier et d’en fixer les coûts, les populations se demandent comment en est-on arrivé à établir et afficher la liste des concernés sans mentionner, à tout le moins, le coût du m2 ? Dans ce dossier, le Directeur général de l’Agence nationale des domaines et du foncier (Andf), Victorin Kougblénou est pointé du doigt.
Quant aux populations, elles proposent un montant de 10 mille francs par m2 soit 5 millions pour un domaine de 500 m2. Mais, elles devront encore attendre la sentence officielle pendant que leurs domaines sont déjà exploités. C’est à juste titre donc qu’elles ont décidé de donner de la voix et d’appeler au secours, le président Patrice Talon. C’est dire que si ce dossier n’est pas géré au plus tôt, il peut constituer un frein à l’élan impulsé par le chef de l’Etat pour la réalisation de ce joyau.
Richard AKOTCHAYE



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