Fronde sociale au Bénin : Le Gouvernement invite à un dialogue sans condition

La rédaction 12 mars 2018

Une main tendue, sans condition. Le Gouvernement est entièrement disposé à reprendre les négociations avec les confédérations et centrales syndicales pour une sortie de crise. L’appel a été lancé le vendredi dernier au cours d’un point de presse conjointement animé par le Garde des Sceaux, Joseph Djogbénou et la Ministre du travail Adidjatou Mathys. « Le Gouvernement voudrait faire savoir que sa main reste tendue, que le dialogue sans condition est son vœu. Il n’a jamais cessé de solliciter et d’encourager ce dialogue, que ses portes demeurent ouvertes et que les solutions aux problèmes posés ne devront pas être attendues sous conditions », a souligné Joseph Djogbénou. Ainsi, après le boycott de la première session du cadre de concertation et le rendez-vous manqué du jeudi dernier, les pourparlers reprennent mardi prochain à l’Infosec de Cotonou. « Ce n’est pas en nous tournant dos que nous allons parvenir à trouver des solutions à la crise actuelle. Ils doivent revenir à la table de négociation afin que nous puissions nous parler, nous écouter, relire certains articles de la loi pour en avoir si possible une même compréhension. Nous devons tous dans un sursaut patriotique sauver l’année scolaire en cours », a souligné Adidjatou Mathys.

« Le Gouvernement est prêt à signer 6 arrêtés »
Les assises du mardi prochain pourraient voir bouger les lignes au sujet de la signature des arrêtés d’application du statut particulier des enseignants. « Le Gouvernement est prêt à signer 6 arrêtés d’application de leur statut. Il faut que les Secrétaires généraux viennent donc pour qu’on puisse poursuivre les négociations », a rassuré la Ministre Adidjatou Mathys. Les autres secteurs ne seront pas du reste pour les efforts qu’entend fournir le Gouvernement pour une sortie de crise. Par contre, sur la question des défalcations, les lignes n’ont pas bougé. Le Gouvernement tient droit dans ses bottes et invite les travailleurs à éviter de se mettre en situation d’abandon de poste et à limiter les effets de l’application de la loi relative aux conditions d’exercice du droit de la grève. « Le chef de l’Etat ne peut pas ne pas appliquer la loi, et les effets doivent être mesurés à l’égard de chaque travailleur. Nous invitons les travailleurs à tirer les conclusions et à reprendre service », a martelé Joseph Djogbénou. Tout en saluant l’ouverture d’esprit des syndicats qui ont renoncé à la grève, le Garde des Sceaux avertit les fauteurs de troubles, qu’ils risquent des sanctions administratives et pénales.



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