Guy Akplogan : « Je n’ai pas de rapport particulier avec le ministre Topanou »

La rédaction 20 décembre 2018

Si vous permettez, quand ?où ? Dans quelle circonstance ? En présence de qui ? Vous auriez remis les 2 millions ou envoyer les 2 millions à M. Victor Topanou à vos coté ? Si C’est effectif ? C’est pour quelle fin ?
Merci M. le président. Quand je parlais de 2 millions hier, j’ai bien dit que j’ai fait un don, j’ai donné. Et c’est à Vivien Kougnimon qui est le neveu de M. Victor Topanou. Il était avec nous pour le compte.

Vous vous levez pour répondre
D’accord M. le président. Je disais, que c’est avec Vivien Kougnimon, qui est bien connu de Victor Tokpanou. Il doit être un neveu du ministre. C’était absolument dans un cadre familial. J’étais dans son bureau.

Le bureau de qui ?
Le bureau de M. le ministre de la justice. Il était parti, et c’est de là que j’ai remis l’enveloppe au jeune qui était avec moi. Bon je rappelle, permettez-moi que quand on a commencé avec la commission d’enquête autonome judiciaire, on nous avait demandé, à qui à qui vous avez fait des dons ? Et j’avais répondu à l’époque que mon éducation me dit que ce que la main droite fait, la main gauche ne doit pas être au courant. Je n’ai pas l’habitude de citer les noms de ceux à qui j’ai fait des dons. Hier, devant cette cour, quand le procureur spécial me demande de dire les noms des autorités à qui on a fait des dons, j’ai dit que ça ne peut jamais être dans le but de porter des diffamations sur ces personnes.

Quel était le sort définitif de cette enveloppe financière par rapport au fait considéré ?
C’était la participation qu’on devait fait à Kansounkpa à Allada.

Mais qu’est-ce qui vous empêchait, étant déjà au bureau du ministre Tokpanou, de lui remettre directement l’enveloppe ?
On était partis pour des civilités et j’ai remis ça au jeune simplement.

L’enveloppe a été remise à Vivien Kougnimon pour le compte du ministre. Le jeune est-il revenu dire que le ministre a refusé l’enveloppe qui lui était destinée ?
Non, je n’ai pas eu de retour.

Et vous avez le sentiment que l’enveloppe a été remise, les suites ont été données ? Après cette idée de don, il serait nécessaire pour moi de savoir s’il l’a reçue en même temps ou pas. Le monsieur était si tant confiant qu’on pouvait lui confier quelque chose ? Si on ne lui demande pas si ça a été fait ou pas, il faut que ça soit tout à fait de votre choix. S’il n’a pas restitué, c’est qu’il a son avantage. On peut l’interpréter ainsi. Vous connaissez ses rapports avec Kougnimon, dites-nous un peu ?
Je n’ai pas vraiment souvenance de ces détails-là.

M. Victor Topanou, vous a appelé certainement pour vous remercier d’avoir accusé réception des 2 millions ?
Je ne me rappelle si cela a été fait

Est-ce que vous avez sentir que après avoir envoyé les fonds vos rapports se sont améliorés avec le ministre Topanou ?
Non. Je n’ai pas de rapport particulier avec monsieur le ministre

Vous n’avez pas senti après une satisfaction en la personne de monsieur Topanou Victor ?
Je suis beaucoup plus avec la famille que monsieur le ministre

Donc vous avez remis les fonds à qui ?
Celui à qui j’ai parlé

Vous voulez posez une question ?
Alors M. Akplogan est-ce que au jour d’aujourd’hui, vous pouvez affirmer que le ministre Topanou a reçu de vous une enveloppe contenant 2 millions de francs à titre de don ?
Véritablement non.

A l’entame de la reprise de l’audience, le procureur spécial a fait observer que, il parait bien, avec instruction, que les citoyens vous appellent pour vous amener à revenir sur vos déclarations, que cet état de chose ne saurait prospérer. Est-ce que vous vous reconnaissez dans la mise en garde du procureur spécial ?
Ça c’est malgré moi

Mme Berthe Alapini, vous avez la parole. J’ai noté depuis l’ouverture de cette section que M. Akplogan est quand même quelqu’un qui est serein dans son raisonnement. Il n’avait pas eu de réserve. Alors je m’inquiète parce que c’est notre dernière question et ça m’amène à m’interroger ? Est-ce que ce ne sont pas les demandes de revenir sur les déclarations qui n’étaient pas, il n’y avait pas de limitation. Il était plutôt péremptoire. Il se souvenait d’avoir donné 2 millions. Revenez un peu sur ce que vous êtes en train de dire. Il y a un peu trop de salissures sur les gens. Parce que ça ne s’inscrit pas dans les normes. M. Akplogan avez-vous compris les suggestions émises par Maitre Alapini ?
Non monsieur le président. Le jour où j’ai répondu, j’ai dit que j’ai fait un don, et qu’il ne m’a pas demandé. Personne ne m’a influencé. Il n’y a rien. Le tout répond de moi-même.

Maitre êtes-vous satisfaite ?
Me Anassidé : Non, je ne suis pas satisfaite. Je n’insiste pas non plus.

Ce n’est pas une manière pour vous Guy Akplogan, d’esquiver pour ne pas avoir une procédure de plus soit à la volonté de M. Victor Topanou de s’engager si éventuellement on ne trouve pas de solution à la destination des 2 millions ?
Non monsieur le président, je ne pense pas à ça, je n’implore que Dieu.
Merci, vous pouvez vous asseoir



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