Invité sur l’émission Cartes sur table : Gabriel Ajavon appelle à la poursuite de la lutte contre la corruption

Fulbert ADJIMEHOSSOU 17 septembre 2018

Tolérance zéro à la corruption. C’est en quelque sorte le cri de cœur de Gabriel Laurex Ajavon, Vice-Président du parti La flamme renouvelée. L’invité de l’émission ‘’Cartes sur table’’ d’hier sur Océan Fm s’est prononcé sur le nouveau code électoral, la poursuite de certains anciens ministres devant la Haute Cour de Justice et la lutte contre la corruption. Sur les deux derniers sujets, sans langue de bois, Gabriel Laurex Ajavon est en parfaite harmonie avec les efforts de lutte contre l’impunité. Et c’est à juste titre qu’il soutient que les auteurs de malversations doivent en répondre devant la justice. « Ailleurs, lorsque vous êtes cités dans une affaire, vous vous mettez à la disposition de la justice. Ici au Bénin, quand ça arrive, vous commencez par crier à l’acharnement. Ce qui n’est pas normal. (…) Comment voulez-vous qu’une poignée de personnes s’accaparent des biens de la nation et ne rendent pas compte ? », a-t-il déclaré. A cet effet, tout comme de nombreux Béninois, l’invité de Océan Fm espère que les lignes bougent dans le cadre de certains dossiers comme celui du siège du parlement ou encore la construction de la centrale thermique de Maria-Gléta. Le Vice-président de La flamme renouvelée veut que l’opportunité soit donnée au juge de s’autosaisir des dossiers. « Mon souhait est que tous ces dossiers soient vidés. Il faut qu’on aide un peu l’Exécutif à aller dans ce sens. Si les juges pouvaient s’autosaisir de ces dossiers, ça allait faciliter les choses », a-t-il laissé entendre.

« Avec ce code, les choses vont changer »
Au sujet du nouveau code électoral qui suscite moult réactions, Gabriel Ajavon soutient que le quitus fiscal n’est pas une innovation du Président Talon. « En 2016, à la présidentielle, il y a eu le quitus fiscal », a-t-il martelé. Pour lui, c’est le moment d’en finir avec des politiques sans conviction qui s’efforcent de maintenir les populations dans le dénuement. « Les politiciens n’ont jamais voulu que les populations sortent de la précarité. Ils ont toujours voulu les maintenir pour pouvoir les exploiter lors des échéances électorales. Au Bénin, à peine 10% s’intéressent à la politique. Et 90 % d’entre eux sont des démarcheurs politiques. Ils sont partout, sans conviction. Avec ce code, les choses vont changer », a-t-il ajouté. Se prononçant sur la gouvernance du Président Patrice Talon, l’invité de Cartes sur table se dit fier, par exemple, du projet Bénin Taxi. Puis, il a fait des propositions réduire le coût de la course et créer plus d’emplois. « Si nous étions au pouvoir, on l’aurait fait sans que ça ne coûte un franc au trésor public. Avec les publicités, nous aurons 5 millions par an par véhicule. Ainsi, en trois ans, on aurait remboursé le prix d’achat. Du coup, le coût de la course serait réduit de 50% et la cible sera plus grande », a-t-il souligné. Et puisqu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, Gabriel Ajavon invite l’opposition à avoir l’honnêteté de dire par moment, ce qui est bien et de faire des propositions quand ça ne va pas.



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