Invité sur ‘‘Ma part de vérité’’ : Selon Séraphin Agbahoungbata, la Criet vient à point nommé

La rédaction 1er octobre 2018

Invité de l’émission ‘Ma part de vérité’ du dimanche 30 septembre 2018, Séraphin Agbahoungbata a livré ses impressions sur l’actualité au Bénin, la Cour de répression des infractions Economiques et du Terrorisme (Criet). Pour lui, le Bénin est un Etat dominé par la corruption, l’impunité. A l’en croire, on note 608 poursuites pour trafics de stupéfiants et 141 tonnes de drogues saisies en l’espace de 5 ans. Et la seule manière de décourager ces actes qui ternissent l’image du Bénin est la création de l’institution capable de faire le job. « Il se produit une révolution culturelle silencieuse », a-t-il déclaré. Aussi, trouve-t-il que la Criet est impartiale. « C’est un instrument indispensable et pratique dans la lutte contre le terrorisme et les délits économiques. C’est une arme qui combat les dérapages dans le système de gestion des biens publics au Bénin. La non-poursuite des voleurs d’hier fait la procréation des voleurs d’aujourd’hui », a-t-il affirmé.

« L’initiative de Nikki, c’est un peu malheureux… »
Concernant l’initiative des jeunes contre le gouvernement, Séraphin Agbahoungbata se désole. « L’association de Nikki est un acte un peu malheureux, c’est de la distraction, mais qui ne saurait envelopper le gouvernement », a dit l’invité qui trouve que la démocratie n’est pas synonyme de liberté anarchique. Il ajoute que les promoteurs de cette initiative infectent la jeune génération. « Il faut être capable de faire connaître l’histoire du pays pour apprécier le présent ». En ce qui concerne le code électoral, il a approuvé la réforme sur les cautions des candidats aux élections. « Ces sommes proposées sont gérables puisque ces partis politiques sont désormais regroupés en blocs massifs ». Aussi, sans aucun doute, Séraphin Agbahoungbata a dressé un tapis rouge aux réformes entreprises par le gouvernement actuel. « Donnez une chandelle à ce président, le Bénin serait un exemple dans 5 voire 10 ans et un modèle de construction d’autres pays », tranche-t-il. Pour finir, il a exhorté tout le peuple béninois à se mobiliser pour un Bénin nouveau : « ne laissons pas la haine et la jalousie déconstruire ce que nous avions pris de la peine à construire, construisons le Béninois pour reconstruire le Bénin »
Carole DOSSA & Pamela AHITCHEME (Stags)



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